Après l'interdiction de l'assemblée générale extraordinaire annoncée par certains présidents le 1er juin dernier à Douala, une rencontre est programmée pour le 15 juin prochain par l'exécutif de l'Association des clubs d'élite.
Convoquée le 1er juin dernier à Douala par 27 des 35 présidents qui constituent l'Association des clubs d'élites du Cameroun (ACEC), l'assemblée générale extraordinaire ne s'est pas tenue le jour dit. Cette session a été interdite par l'autorité administrative qui l'avait pourtant autorisée au départ. Une interdiction obtenue par le président en exercice de ladite association, Pascal Abunde.
« Depuis son élection, il n'a pas tenu de réunion. Après les relances verbales sans suite, nous lui avons adressé une correspondance lui disant que nous voulons qu'une assemblée générale extraordinaire se tienne. Nous avons choisi le lieu, le jour, l'heure et demandé l'accord de l'autorité administrative compétente. Tout cela pour lui faciliter la tâche », a expliqué Adolphe Nseke, le président de l'Aigle royal du Moungo, membre de l'assemblée générale.
Norbert Nkamenjo Nya, président de Fauve Azur Elie et secrétaire général de l'Acec résume pour sa part la tentative de tenue de cette AG : « Quelques membres ont utilisé des méthodes peu orthodoxes en entraînant certains autres dans une aventure qui a tourné court ».
C'est le 22 mai dernier que ladite correspondance avec en objet « convocation d'une assemblée générale extraordinaire » a été adressée au président Pascal Abunde. Ce dernier, élu le 18 décembre 2021 pour cinq ans, annoncera finalement la tenue d'une AG pour le 15 juin prochain.
« Nous sommes conscients que la fin de saison sportive est souvent l'objet de beaucoup de frustrations de la part des présidents de clubs, entre ceux qui sont relégués en Elite Two, en division régionale et ceux qui n'ont pas pu disputer des play-offs, ce n'est pas toujours évident », poursuit Norbert Nkamenjo Nya. Selon certaines rumeurs, la rencontre avortée devait aboutir à la destitution du président Pascal Abunde.
Ce que contestent les initiateurs de la rencontre interdite. « Ce n'est pas vrai. Nous n'avons aucun agenda caché. Et il n'y a aucune chasse aux sorcières », poursuit le président Adolphe Nseke. A la question de savoir s'ils seront présents au rendez-vous du 15 juin 2023, rien ne filtre. On apprend juste que les résolutions prises par les 27 présidents après l'interdiction de rencontre du 1er juin feront l'objet d'une communication ultérieure.
En effet, les présidents se plaignent de l'aphonie prolongée de leur association sur plusieurs questions. Il s'agit notamment de la gestion de la participation des présidents de clubs à la Coupe du monde au Qatar, du manque de considération dont ils s'estiment victimes, sans oublier la recrudescence de la violence dans les stades. A côté de ces situations qui perdurent, il y a également les dernières actualités avec la relégation de deux divisions de stade de Bertoua, la suspension d'As Lausanne ou encore des sanctions prises contre les présidents d'UMS et de Bafut Rangers, qui ont écopé de cinq ans de suspension.