Congo-Brazzaville: Vie syndicale - La CSTC suspend sa section de la DGIFN

La Fédération nationale des travailleurs des régies financières (Fenatref), membre de la Confédération syndicale des travailleurs du Congo (CSTC), a suspendu, à travers une déclaration rendue publique, le 6 juin à Brazzaville, la section de la Direction générale des institutions financières nationales (DGIFN).

La décision de la Fénatref, prise après plusieurs séances de médiation, fait suite à ce qu'elle qualifie de non-respect de la logique syndicale, du refus de travailler malgré « la volonté de la direction générale de poursuivre le dialogue et de répondre aux doléances des agents ».

Selon la déclaration, les membres de la section Fénatref, section DGIFN qui ont été intronisés en début du mois d'avril, étaient bel et bien en négociations avec la direction générale dont le débat portait sur la question de « la valorisation des prestataires au détriment des agents», a expliqué Euloge Mboussa, secrétaire chargé à l'organisation et à la mobilisation de la Fénatref, ajoutant: « Mais nous sommes surpris de la grève qui a été enclenchée alors qu'en matière syndicale, lorsque les négociations sont ouvertes la grève n'est pas permise ».

Il a, par ailleurs, rappelé que les membres de la section et de la fédération ont eu une séance de travail le 5 juin afin d'inviter la direction d'intégrer d'autres agents dans les rangs des négociateurs de la section. C'est ce qui a été fait puisque le directeur général de cette structure a validé la proposition à travers une note de service. La Fénatref, qui avait une séance de travail avec les deux parties ce 6 juin, a été surprise de l'absence des représentants de la section.

%

« On ne sait pas s'il y a un agenda caché. On ne peut pas faire du syndicat en ciblant certaines personnes. A cet effet, nous déclarons que la section CSTC de la DGIFN est suspendue à partir d'aujourd'hui. Nous invitons les autorités à ne pas recevoir les membres de cette direction au nom de la CSTC. S'il y a grève ou tapage, ici, nous ne les défendrons pas. S'ils veulent vraiment travailler, alors pourquoi éviter le dialogue ? Pourquoi sautent-ils les étapes ? », s'est interrogé Euloge Mboussa.

Les membres de la Fénatref pensent que la question des prestataires existe dans tous les domaines au Congo et il est impossible de « vouloir chasser brusquement les compatriotes qui travaillent depuis plusieurs années. Ce sont des chefs de famille. Nous devons défendre l'intérêt de tous les travailleurs en respectant la hiérarchie, pas en agissant en insoumission », a déploré la Fénatref.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.