Le coût d'une alimentation saine est d'environ 3,2 USD par personne selon une étude menée par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'Agriculture (FAO).
Madagascar fait partie des pays d'Afrique subsaharienne où plus de 90% de la population n'a pas les moyens d'avoir une alimentation saine. C'est ce qu'on peut tirer d'un rapport publié par l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'Agriculture (FAO) en 2020. Le rapport en question fait état de l'incapacité des populations du monde à s'offrir une alimentation saine.
Soit 97% des Malgaches en 2020 si l'on se fie à ce rapport. Avec les inflations de ces dernières années, les crises liées à la pandémie de covid-19 et l'incapacité des autorités à gérer « sainement » les situations, cela pourrait être pire à l'heure actuelle. Dans son approche, la FAO définit un régime alimentaire sain comme étant un « régime qui répond aux besoins énergétiques quotidiens ainsi qu'aux exigences des directives alimentaires et diététiques établies par le pays ».
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Tel serait le coût d'un régime alimentaire sain au niveau du revenu du pays si l'on s'en tient à la FAO (3,2 USD par personne). Ainsi, « lorsque le coût dépasse 52% du revenu d'un ménage moyen, le régime alimentaire est considéré comme inabordable ». La vulnérabilité de la Grande Ile face aux phénomènes climatiques extrêmes ainsi que la volatilité des prix qui en résulte exacerberaient la situation des foyers malgaches.
Le cas des sécheresses à répétition dans le Grand Sud ainsi que les épisodes fréquents de cyclones enregistrés ces dernières années en sont de parfaites manifestations. La pauvreté des Malgaches se réfère sur leur capacité à s'offrir une alimentation saine et diététique. Une phrase à la fois vraie et quelque peu éloignée de la réalité dans la mesure où trouver de quoi manger quotidiennement est déjà une problématique majeure pour des milliers de foyers du pays.
Avec un salaire minimum dans le secteur privé de 238 000 Ar et une hausse incontrôlée du coût de la vie, le cas malgache mérite mûres réflexions et des prises de décisions répondant aux besoins réels des régions. Encore faudrait-il qu'il y ait une volonté de changer les choses.
