*Atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat, détention illégale d'armes et munitions de guerre, incitations des militaires à commettre des actes contraires à leur devoir et discipline. Complicité avec les terroristes du M23 et contacts étroits avec certains officiers de l'armée rwandaise. Tentative de renversement du régime actuel en RD. Congo, quels que soient les moyens. Telles sont les premières révélations sur l'affaire "Salomon SK Della" que l'Etat-Major des Renseignements militaires a livrées ce lundi 5 juin 2023, lors d'un point de presse, tenu Kinshasa.
Mais, pourquoi ? Dans quelle intention ? Avec qui ? Quand et comment ?
A toutes ces questions, y compris à tant d'autres préoccupations liées, par exemple, à certains détails ainsi qu'au modus operandi utilisé par M. Salomon SK Della Idi Kalonda jusqu'au jour de son interpellation, le 30 mai 2023, à l'Aéroport International de N'djili, le Colonel Kangoli Ngoli, Conseiller juridique à l'Etat-Major des renseignements militaires, n'y est pas allé par le dos de la cuillère.
Selon lui, en effet, "M. Salomon Kalonda, un civil, était, pourtant, porteur d'une arme à feu, le jour de la marche du 20 mai 2023. Il était en contact avec les M23 pour renverser le pouvoir de Kinshasa et y installer un Katangais. Il a des militaires dans sa Garde sans la moindre autorisation.
Ainsi, est-il poursuivi pour incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, atteinte à la sûreté de l'Etat et détention illégale d'armes ».
Le Colonel Kangoli Ngoli a affirmé, enfin, que tous les communiqués de l'Ensemble pour la République étaient d'abord envoyés à Kigali, avant d'être publiés à Kinshasa.
D'où, au regard de tous ces griefs, ainsi énumérés, M. Salomon SK Della Idi Kalonda sera, naturellement, déféré devant la justice militaire.