Congo-Brazzaville: Musique - Ladis Arcade s'exprime après le lancement international du Fespam

interview

Présent au lancement international du Festival panafricain de musique (Fespam), le 31 mai au siège de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), à Paris, "l 'As de la rumba congolaise", Ladis Arcade, en promotion de l'album À part ça, tout va bien!, revient sur cette rencontre culturelle insolite. Entretien.

Les Dépêches de Brazzaville (L.D.B.) : Que retiendrez-vous de la campagne de lancement du Fespam à l'Unesco ?

Ladis Arcade (L.A.) : Je saisis cette occasion pour rendre hommage à l'acteur culturel Cyriaque Bassoka, grand absent à cette cérémonie. Huit ans après la dernière édition, il convient de saluer l'envie, la volonté et la détermination du chef de l'État congolais, Denis Sassou N'Guesso, de remettre au centre de la culture ce festival ayant manqué à la promotion des artistes et à la nécessité de sauvegarder la rumba congolaise.

Ce lancement à l'Unesco devant sa directrice générale, Audrey Azoulay, sous le haut patronage du Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, de la ministre de l'Industrie culturelle, touristique, artistique et des Loisirs, Lydie Pongault, d'Henri Ossebi, ambassadeur et délégué permanent du Congo auprès de l'Unesco, de l'ancien ambassadeur du Congo en France, Henri Lopes, de Hugues Ondaye, commissaire du Fespam, autant de personnalités qui symbolisent, à mon avis, l'élan de porter la rumba congolaise, patrimoine musical, à l'échelle universelle après son inscription officielle dans les annales de l'Unesco. Certes, je n'ai pas été sur scène, mais, tel dans un bar à Brazzaville, Pointe-Noire ou Kinshasa, le public a vibré aux rythmes des sons de la sélection artistique du jour. Oui, fairplay, j'avoue que cette cérémonie était belle, festive et diversifiée. Cela est de bon augure pour les festivités du 15 au 22 juillet prochain.

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L.D.B. : Comment s'articule votre agenda d'ici à la tenue du Fespam ?

L.A. : Le fait d'être dans l'incertitude à ce jour, serai-je invité à prester à Brazzaville ou pas, cela me complique d'agencer mon agenda. La période estivale en France est synonyme des festivités allant des concerts, mariages, anniversaires ou autres prestations musicales. J'avoue avoir le Fespam dans un coin de la tête. À l'heure actuelle, il m'est difficile de m'engager et programmer mes prestations.

L.D.B. : Pour vous, quels sont les critères d'un Fespam réussi ?

L.A. : Le Fespam, c'est d'abord un rendez-vous culturel voulu pour permettre à l'Afrique de célébrer ses artistes, sa diversité musicale, le respect de sa culture et aussi pour rendre possibles les rencontres et les échanges entre professionnels de la musique en Afrique. Dans sa conception initiale, c'est avant tout une fête de découverte musicale à la différence d'un concert.

De mon point de vue, un Fespam réussi est celui qui va produire un dynamisme artistique, festif et convivial, suscitant des surprises, faisant émerger des nouveaux talents et permettant de découvrir des nouvelles oeuvres musicales. N'oublions pas que c'est un marché de promotion qui facilite la proximité et les échanges entre public, professionnels et artistes. Il faut donc donner l'opportunité aux participants de se distinguer. Ainsi, notre pays réussira le pari de la relance culturelle de la rumba congolaise.

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