Selon le point de presse animé au siège de la Confédération Démocratique du Travail (CDT), dans la commune de la Gombe, le samedi 2 juin 2023 par son président, Guy Kuku Gedila, un mouvement de grève serait en gestation à la Direction Générale des Impôts (DGI).
Séance tenante, il a mis à la disposition des journalistes les différentes correspondances adressées au ministre des Finances, notamment celle du 19 mai 2023, référencée 038/MAI/SECAB/PDT/CDT/2023, concernant le paiement de la prime de contentieux minimum garantie. Il y a aussi celle du 01 juin 2023, référencée 040/MAI/SECAB/PDT/2023, concernant la réaction de la CDT.
Par contre, le Directeur Général de la DGI a été informé le personnel, à travers la lettre du 2 juin 2023, de la tenue d'une assemblée générale des agents et cadres de la Direction Générale des Impôts ce mardi 6 juin 2023, à 10 heures, suivi du communiqué syndical n°001/MAL/CDT/2023.
Dans sa déclaration faite devant la presse, Guy Kuku a parlé d'une tension sociale qui s'observe dans cette grande régie financière, par ailleurs placée au 1er rang des régies dans la maximisation des
recettes de l'Etat, au motif du non-respect par le ministre des Finances, de l'Arrêté ministériel du 04 Mai 2019, fixant les modalités pratiques de calcul et de paiement de la prime de contentieux minimum garantie.
« Face à votre seule volonté de faire perdurer la crise susceptible de démobiliser le personnel de la Régie et saper les efforts louables d'encadrement et de coordination de la Direction Générale pilotée par
le Directeur Général, Barnabé Mwakadi Mwamba, notre syndicat refuse d'y souscrire. Notre syndicat attend de votre autorité le paiement de la quotité de 1% retenue sur la prime de plus-value ce mois de mai 2023 », a-t-il déclaré dans sa lettre. Et d'ajouter : « Si tel est le cas, notre syndicat se réserve le droit de déclarer à partir du mois de juin, le conflit collectif de travail et vous tiendra pour seul responsable de tout ce qui adviendrait ».
Pour la CDT, le ministre des Finances est responsable du retard injustifié dans le paiement des primes ; de la retenue unilatérale et du refus de payer cette quotité de 1% (un pourcent) de la prime des
contentieux de minimum garantie, et enfin de la suppression de l'arrêté 007/2019 fixant le taux de ladite prime.
« Devant cette rupture du dialogue social, la Confédération Démocratique du Travail, syndicat majoritaire à la DGI, a pris ses responsabilités et invite ses pairs représentés à la DGI à déclarer un conflit de travail et contraindre le ministre des Finances à apurer cet arriéré et restaurer l'arrêté rapporté », a souligné le Président de la CDT.