Dakar — Le recteur de l'université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar, Ahmadou Aly Mbaye, a déploré, mardi, à Dakar, la perte de nombreuses archives des personnels administratifs, des enseignants ainsi que des étudiants et diplômés de l'UCAD.
"Une bonne partie des amphithéâtres et des salles ont été rendus totalement indisponibles, les archives de personnels administratifs et des enseignants ont été brûlées. Les archives des étudiants et des diplômés ont été également brûlées, en particulier à la faculté de Médecine et à la faculté des Lettres et Sciences humaines", a-t-il-déploré.
Ahmadou Aly Mbaye s'exprimait à la fin d'une visite qu'il a effectuée à l'UCAD avec le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation, Pr Moussa Baldé et le directeur du Centre des oeuvres université de Dakar (COUD), Maguette Sène .
Le recteur signale que la quasi-totalité du parc automobile roulant de l'UCAD a été incendié. "Il n'y a pratiquement plus de bus, plus de voiture. Nous sommes en train de faire le comptage des dommages que nous avons subis. Le processus n'étant pas encore achevé, on ne peut pas vous dire l'ampleur des dégâts", a-t-il expliqué.
Mais il a démenti les rumeurs selon lesquelles "200 mille archives ont été perdues à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar".
"Nous entendons beaucoup d'affirmations fantaisistes qui ne reposent sur rien du tout. Des gens disent que 200 mille archives ont été perdues. Je tiens à dire que cette information ne repose sur rien du tout. Il faut comprendre qu'à ce stade, il y a que les autorités des facultés et du rectorat qui sont en mesure de vous donner des informations fiables", a-t-il-souligné.
Il a signalé que le rectorat de l'UCAD est en train de faire l'état des lieux. Il a promis que le moment opportun, il parlera à l'opinion pour donner des chiffres exacts sur les différents dommages causés à l'UCAD lors des manifestations qui ont suivi la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko. Il a annoncé qu'une plainte a été déposée pour identifier les responsables et les coupables des actes de malveillance commis dans l'espace universitaire.
Le recteur a par ailleurs "regretté que l'université soit attaquée à ce point", rappelant qu'elle est "le point de convergence de la Nation sénégalaise. "On y retrouve toutes les obédiences politiques et religieuses, car tout le monde a besoin de connaissance", a-t-il fait valoir.