Le Gouvernement congolais et les Nations unies ont discuté mardi 6 juin à Kinshasa, sur des questions sécuritaires et la transition pour le retrait de la MONUSCO de la RDC.
C'était au cours d'une séance de travail, présidée par le Premier ministre, Jean-Michel Sama Lukonde, avec quelques membres du Gouvernement, à laquelle ont pris part la délégation de la MONUSCO conduite par le Secrétaire général adjoint des Nations-Unies en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix.
« Nous avons pu constater la convergence de nos objectifs en ce qui concerne le soutien au renforcement de l'autorité de l'État dans toutes ses composantes : sécurité, armée, police, et les autres composantes. L'accent a également été mis sur la protection des civils et sur la nécessité de faire en sorte que la transition qui est déjà engagée pour le retrait de la MONUSCO soit accélérée », a rapporté Jean-Pierre Lacroix.
Pour lui, cette transition devra se faire dans les meilleures conditions en permettant l'Etat congolais d'asseoir notamment son autorité dans certaines zones :
« En même temps, qu'elle se fasse dans les meilleures conditions de manière que le renforcement graduel de la présence de l'Etat là où il est nécessaire se fasse et de manière qu'il n'y ait pas de rupture dans les fonctions des civils notamment des personnes déplacées. Personnes déplacées qui, dans un certain nombre de régions, notamment la région d'où je viens, où j'ai fait une courte visite, dépendent encore du travail de nos collègues de la MONUSCO », a-t-il poursuivi.
D'autres sujets ont, par ailleurs, été abordés. Notamment sur les processus régionaux, processus de Nairobi, processus de Luanda :
« Il a été fait référence aux opérations de préparation du pré cantonnement du M23, pour lesquelles nous allons continuer à nous appliquer très activement. Il était fait allusion au désarmement des groupes armés, par le PDDRC-S et au soutien renforcé qu'il convient d'apporter à ce programme fondamental notamment dans les zones où ce désarmement peut se faire rapidement »,.
Jean-Pierre Lacroix a notamment souligné que la MONUSCO a pris l'engagement de renforcer le plaidoyer en faveur de la RDC, auprès des agences humanitaires et des donateurs concernant la crise humanitaire pour que l'effort de soutien aux actions humanitaires soit renforcé.
« Nous avons pris l'engagement de renforcer notre plaidoyer auprès des agences humanitaires, auprès des donateurs, dans un contexte difficile parce qu'il y a malheureusement beaucoup de crises humanitaires dans le monde. Mais la crise humanitaire au Congo mérite une attention spéciale et nous avons pris l'engagement de renforcer ce plaidoyer », a conclu le Secrétaire général adjoint des Nations-Unies en charge des opérations de maintien de la paix.