Gabon: Migration - Un colloque consacré à la question s'ouvre à Libreville ce 8 juin

Le Centre d'Études et de Recherches en Droit et Institutions Politiques (CERDIP) de la Faculté

de Droit et Sciences Économiques de l'Université Omar Bongo (UOB) organise du 8 au 9 juin 2023 dans la capitale Gabonaise, un colloque sur la mise en migration du monde Mobilité et migration à l'ère de la globalisation à l'Institut Français du Gabon.

Pendant deux jours, le colloque voudrait interroger la question migratoire sous l'angle de la nouvelle division internationale du travail et de domination dans laquelle ceux qui maîtrisent et contrôlent les moyens infrastructurels et logistiques des technologies de l'information et des communications (TIC) mettent les autres en relation et en migration à des fins économiques et/ou géopolitiques.

D'après le Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR), « Le nombre de personnes contraintes de fuir les conflits, la violence, les violations des droits humains et les persécutions, a franchi la barre des 100 millions pour la première fois », dont six millions d'Ukrainiens (ONU Info, 23 mai 2022), soit plus de 13 % de la population nationale.

Cette conjoncture de déplacements forcés contribue à l'amplification, au moins d'un point de vue médiatique et tout à fait légitiment, du traitement pathologique des mouvements des masses, entretenu depuis les vagues de réfugiés syriens de 2015.

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L'objectif général du colloque est d'engager un regard nouveau sur les migrations contemporaines. L'idée est de les considérer dans une perspective de compétition mondiale pour le contrôle des flux humains engendrée et alimentée par le jeu de la globalisation ; laquelle met en scène non plus exclusivement l'Etat et le migrant mais aussi et, peut-être, surtout un ensemble d'entrepreneurs et d'infrastructures logistiques.

Ces derniers vont des multinationales des télécommunications à Facebook et WhatsApp, en passant par les diasporas, les opérateurs de transfert de fonds, des filières internationales et autres intermédiaires, tous reliés et portés par l'univers numérique que représente le couteau suisse qu'est le smartphone, en vue du contrôle des flux économiques et financiers en jeu.

En amont, selon l'ONU, les flux issus de la traite des migrants sont annuellement de l'ordre de 7 milliards de dollars, tandis que, en aval, d'après la Banque mondiale, les transferts de fonds des migrants supplantent désormais aussi bien l'aide publique au développement que les investissements directs étrangers (IDE).

Il s'agira notamment de proposer de bâtir une plateforme de production régulière de données et d'analyses autour de groupes de recherches.

"Mondialisation et migrations, perspectives historiques" ; "Réseaux socio-numériques et filières internationales de migration clandestine" ; Enjeux géopolitiques et (géo) économiques des migrations internationales à l'ère de la mobilité globale" ; "Migrations et nouvelles formes de criminalité et d'insécurité" ; "Etats, nations, cultures, religions à l'ère de la mobilité : représentations du monde dans un contexte de globalisation humaine" ;

"Liberté, liberté de circuler et d'établissement dans les espaces communautaires" ; "Gouvernance régionale et mondiale de la migration au 21e siècle" sont autant de thématiques qui seront traitées au cours de ce colloque qui réunira à partir de 9Heures des spécialistes, des acteurs politiques et des acteurs de la société civile.

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