Dakar — L'Institut panafricain pour la citoyenneté, les consommateurs et le développement (CICODEV Afrique) "appelle à un dialogue [...] inclusif de toutes les catégories d'acteurs pour sortir notre pays" de la "crise sociopolitique".
"Le Sénégal vit depuis un peu moins d'une semaine une crise sociopolitique, qui a engendré la mort de 16 personnes. CICODEV Afrique s'incline devant la mémoire des disparus", ajoute son secrétaire exécutif, Amadou Kanouté, dans un communiqué reçu à l'APS.
"Cette situation à l'issue incertaine met le pays sur une corde raide et le plonge dans l'impasse", ajoute M. Kanouté.
CICODEV Afrique est une association internationale de droit sénégalais créée en 2007 et basée à Dakar.
Macky Sall a invité les leaders politiques, les syndicats de travailleurs, les guides religieux et les dirigeants du secteur privé à un dialogue national.
Il a pris cette initiative dans un climat très tendu, marqué par de nombreuses arrestations dans les rangs de l'opposition.
Une partie de l'opposition prend part à cette concertation. C'est le cas de l'ex-parti au pouvoir, le PDS, et de la coalition Taxawu Senegaal, dirigée par Khalifa Sall, un ancien maire de Dakar.
Mais la coalition de partis d'opposition Yewwi Askan Wi n'y participe pas.
Macky Sall a évoqué la possibilité d'une amnistie des faits pour lesquels certains leaders politiques ont été condamnés à des peines de prison les privant de leurs droits, ceux de voter et de se faire élire notamment.
C'est à ce titre que le PDS et Taxawu Senegaal ont accepté de prendre part au dialogue national, Karim Wade et Khalifa Sall, deux de leurs leaders, ayant été condamnés en 2015 et 2018 à des peines de prison les privant de leurs droits politiques.
Les heurts à l'origine de la mort de 16 personnes ont éclaté au lendemain du lancement du dialogue national, après que l'opposant Ousmane Sonko a été condamné à deux ans de prison ferme pour "corruption de la jeunesse".