Congo-Kinshasa: Sauvegarde de la cohésion nationale - Le CNSA préconise la consultation de la classe politique

L'institution d'appui à la démocratie a interpellé, le 6 juin, le chef de l'Etat, le gouvernement, la justice, les services de sécurité ainsi que les leaders politiques pour que, chacun en ce qui le concerne, agisse en vue de la consolidation de la paix et de la cohésion nationale.

Le Conseil national de suivi de l'accord et du processus électoral (CNSA) a tenu, sous le patronage de son président, Joseph Olenghankoy, sa session ordinaire hebdomadaire. Il a notamment relevé le climat d'intolérance politique teinté de la multiplication des discours de haine avec des menaces d'atteinte à la vie qui s'observe dans le pays, à quelques mois des élections attendues en décembre. Il a aussi fait mention de l'apparition du phénomène des milices dans la capitale et les autres provinces du pays, ainsi que la circulation banalisée des armes blanches et des enlèvements des personnes dans les transports, l'aggravation de la situation sécuritaire, en général.

Après ce constat, le CNSA a recommandé, d'une part, au président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, « symbole de l'unité nationale et garant de l'intégrité du territoire national », d'initier des consultations avec les leaders politiques et d'opinion, en vue d'apaiser les esprits pour la consolidation de la paix ainsi que de la cohésion nationale.

D'autre part, il a recommandé gouvernement de prendre des décisions drastiques pour préserver la sécurité des personnes et de leurs biens ; de s'abstenir de toute discrimination sur la base de l'appartenance politique dans la dispensation des services publics de l'Etat ; de garantir l'égalité des droits reconnus par la Constitution à tous les mouvements politiques et associatifs ; et de rendre disponibles les moyens financiers pour la tenue de la tripartite CNSA, gouvernement et Centrale électorale, « l'unique cadre légal pour évaluer le processus électoral ».

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Le CNSA demande, par ailleurs, au pouvoir judiciaire de s'activer contre tous les actes et propos en violation des lois de la République, notamment les appels à la haine tribale et aux violences de tout genre. L'institution exhorte également la libération des prisonniers dont la détention est irrégulière. Elle dit attendre des services de sécurité qu'ils restent républicains, impartiaux et respectueux de la dignité humaine dans l'exercice de leurs fonctions. Les leaders politiques, quant à eux, sont appelés à s'abstenir de tout propos de nature à exacerber les clivages politiques, ethno-tribaux et provinciaux.

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