Dakar — L'impact des manifestations sur l'économie et les appels à la paix sont au menu des quotidiens reçus mercredi à l'Agence de presse sénégalaise (APS).
"Sénégal, une économie en berne" avec des "milliards de francs Cfa partis en fumée", déplore Sud Quotidien
"En dehors du lourd bilan humain, l'affaire dite "Sweet beauté", aura été très dévastatrice pour l'économie du Sénégal. Les saccages et les pillages de plusieurs infrastructures socioéconomiques, édifices publics et autres biens constituent des milliards de francs CFA de pertes pour l'économie", écrit Sud.
Selon le journal qui s'appuie sur l'avis d'un économiste "l'Etat devrait casquer plus de 200 milliards de francs CFA pour réparer les dégâts collatéraux".
Dans Le Quotidien, le président du Conseil national du patronat (CNP) affirme que les entreprises "ont perdu des milliards en une journée". A Mbour et Ziguinchor, "les affaires reprennent au ralenti", signale le journal.
Selon Libération, "l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar affiche ses blessures" après les violentes manifestations qui ont secoué la capitale sénégalaise, jeudi et vendredi.
L'UCAD a subi de nombreux dégâts -archives détruites, bâtiments et véhicules brûles- lors des récentes manifestations consécutives à la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko.
Avec l'accalmie notée ces derniers jours, "les initiatives de paix se multiplient", salue le quotidien Enqûete, qui affiche à la Une : "la paix à tout prix". Pour le journal, "la visite du chef de l'Etat à Touba suscite l'espoir".
"Il est temps d'arrêter l'autodestruction et cette descente vers le chaos", plaide Alioune Tine dans Vox populi.
Le quotidien Le Témoin signale que le blocus du domicile de Ousmane Sonko à la Cité Keur Gorgui a été levé.
"A qui profite le dégel ? entre Macky Sall et Ousmane Sonko, s'interroge WalfQuotidien faisant allusion à la nécessité de l'amorce d'un dialogue entre le chef de l'Etat et son principal opposant.
"Les officines de médiation carburent à plein régime. Le déplacement nocturne à Touba du président de la République en est une illustration. Si Macky Sall, qui jouit d'une plus grande liberté, a fait le pas, il reste qu'Ousmane Sonko, a aussi des intérêts dans la baisse de tension politique", relève le journal.
La Tribune estime qu'il en va de la responsabilité de chacun de préserver la stabilité politique du pays.
Le quotidien Bës Bi livre "les confidences des intermédiaires" entre Macky Sall et Ousmane Sonko et s'exclame à la Une :" pourtant ils se parlent !".
"Dans l'absolu, Macky Sall et Sonko ne se parlent pas. Et c'est bien la raison pour laquelle SOS/Paix, qui regroupe une vingtaine d'organisations de la société civile, a prôné, lundi, un +dialogue direct+ entre Macky Sall et Ousmane Sonko. Pourtant, depuis quelques semaines, les messages sont reçus 5 sur 5 ! Ils se parlent. Ils communiquent", écrit le journal.
"Par des intermédiaires. Les noms de certains d'entre eux circulent. Mais d'autres, que personne ne peut soupçonner, ont aussi pris le bâton de pèlerin. Il reste que l'un et l'autre ne veulent pas céder une seule parcelle de leur égo", ajoute la publication.