31 mai 2023, le groupe d'ENELEC a pris feu, suite logique, Antsiranana et ses environs broient du noir. Jusqu'ici, la population n'a pas encore reçu de réponse satisfaisante venant de l'autorité locale.

La coupure d'électricité perdure. Pas d'information ni de déclaration, pourtant les citoyens attendent la réaction des intendants. « Il faut qu'ils nous disent la vérité, c'est tout ce que nous demandons, afin de pouvoir prendre une décision. Nous avons le droit de savoir. Nous attendons la déclaration du numéro Un de la région et surtout du responsable de la Jirama pour nous éclairer sur les conséquences des dégâts ! », martèle un menuisier de la ville. En effet, le courant est indispensable. Pourtant, des bureaux ferment leurs portes à cause du délestage à Diego Suarez.

Les petits hôtels, les petites et moyennes entreprises souffrent, «Nous venons d'ouvrir notre entreprise, nous ne pouvons pas, à ce stade de développement, acheter un groupe électrogène, le panneau solaire est également assez cher. Nous avons dépensé beaucoup d'argent pour démarrer notre société. Et là, nous sommes confrontés à une énorme difficulté mais nous ne pouvons pas faire autrement ! », a affirmé un jeune entrepreneur. Les citoyens veulent savoir dans combien de temps l'appareil endommagé sera à nouveau opérationnel.

Cela reste une énigme ! Les habitants sont obligés de suivre le bon vouloir de la Jirama. Dans les autres districts, le courant ne marche que deux heures par jour. Ce qui paralyse l'économie de la partie septentrionale de la Grande Ile. Faut-il évoquer les 22 années de délestage dans la région? Rappelons qu'en 2004 a eu lieu la première coupure d'électricité. Alors, disons que les enfants nés à cette date sont issus de la génération délestée ! Sûrement, ils ne souffleront pas leurs bougies d'anniversaire, sinon les ténèbres envahiront la maison.