Au Mali, les anciens rebelles maintiennent leur opposition au référendum constitutionnel. Les autorités de transition ont annoncé un vote le 18 juin. Il sera organisé partout, sauf dans certaines zones du Nord contrôlées par les groupes armés signataires de l'accord de paix de 2015, notamment Kidal et Ménaka.
La Coordination des Mouvements de l'Azawad (CMA) et la plateforme du CSP-PSD se sont réunies de samedi à ce mardi 6 juin à Kidal. Elles ont rencontré la médiation internationale dimanche. Mohamed Elmaouloud Ramdane, est porte-parole du CSP. Pour lui, il n'est toujours pas question de soutenir l'initiative tant que l'accord de paix n'est pas relancé.
« Ce projet de nouvelle Constitution ne prend pas en charge les principales dispositions de l'accord, donc on ne peut pas l'accepter en son état actuel. C'est vrai, nous avons rencontré la communauté internationale, nous avons discuté ces sujets. Les portes restent ouvertes pour trouver un compromis avant les référendums, donc on attend les retours de la médiation. On attend les propositions des autorités de la transition pour une sortie de ces blocages pour un dénouement heureux », dit-il.
« Ce que nous demandons, c'est la mise en oeuvre de l'accord, et pour sa mise en oeuvre, il faut qu'elle soit prise en charge dans cette Constitution, bien qu'il y ait des engagements sincères de la part de ces autorités. L'expression d'une volonté réelle, qu'elle soit mise en priorité de cette transition. Car pour nous, l'accord reste est demeure le seul outil d'une paix durable et d'une réconciliation nationale. »