Togo: Menaces globales et criminalité organisée

7 Juin 2023

Le Togo bénéficie cette semaine d'une assistance des experts de SEACOP V.

Ce projet vise à contribuer à la lutte contre le commerce maritime illicite et les réseaux criminels associés sur l'axe transatlantique, dans le respect des droits de l'Homme.

Le trafic de marchandises illicites, y compris la drogue, est un phénomène international à l'impact dévastateur sur le développement social et économique ainsi que sur la santé publique.

Orchestré par des groupes criminels transnationaux opérant sur différents continents et souvent impliqués dans d'autres activités criminelles (ex : enlèvement, blanchiment d'argent, etc.), ce trafic constitue une source importante de financement du terrorisme, déstabilisant davantage la stabilité et la paix mondiales. Il s'agit d'un phénomène difficile à enrayer en raison de sa nature évolutive.

L'une des routes principales de flux illicites à travers l'Atlantique part de l'Amérique latine jusqu'en Europe, en passant par les Caraïbes et l'Afrique de l'Ouest.

Face à la flexibilité du trafic maritime transatlantique et à l'adaptation constante des méthodes, ressources et itinéraires de transport des réseaux criminels, il est primordial de cibler ces routes de trafic transrégionales de manière cohérente et simultanée et d'anticiper les effets de déplacement des zones ciblées, en tenant compte des environnements criminels complexes et des points de convergence criminels dans toutes les régions du monde.

%

De l'origine à la destination, les pays situés le long des itinéraires de trafic illicite - parmi lesquels le Togo - subissent souvent des conséquences néfastes qui affectent la vie quotidienne.

Favorisant la violence et la corruption et sapant la bonne gouvernance, le trafic illicite met en péril la sécurité nationale et la prospérité économique, entraîne des problèmes de santé publique et cause des dommages environnementaux importants.

En 2019, la direction générale de la coopération internationale et du développement de la Commission européenne a lancé le Programme des flux illicites globaux de l'Union européenne (GIFP), un programme-cadre qui soutient la lutte contre la criminalité organisée sur les routes illicites transrégionales qu'il s'agisse de stupéfiants, de la circulation de précurseurs chimiques, de trafic d'armes, de la criminalité liée aux espèces sauvages ou des flux financiers illicites.

Dans le cadre de ce programme, SEACOP V travaille aux côtés des autorités d'Amérique latine, des Caraïbes et d'Afrique de l'Ouest, en étroite coopération avec les agences de l'UE luttant contre la criminalité transnationale et assurant la sécurité des frontières.

L'objectif global de SEACOP V est de soutenir la lutte contre le trafic maritime illicite et les réseaux criminels associés - dans le respect des droits de l'Homme dans les pays et régions ciblés - afin d'atténuer leurs impacts négatifs sur la sécurité, la santé publique et le développement socio-économique

SEACOP V est la cinquième phase du Projet de coopération portuaire.

'Le trafic maritime vers Lomé est très important, mais il y a parmi les marchandises transportées celles qui sont illicites. Il est donc très important d'anticiper en détectant quel navire transporte de ce type de marchandises grâce à un partage de renseignements', explique Lomé Dominique Bucas, coordonnateur du projet SAECOP V.

Soutenu par la France à travers Expertise France, le projet consiste à aider surtout les pays de l'Afrique de l'ouest dans une lutte collégiale contre le commerce maritime illicite et les réseaux criminels associés.

AllAfrica publie environ 400 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.