Madagascar: Éducation - Des parents peinent à scolariser leurs enfants

Les établissements scolaires sont pour la plupart, en train de finir l'année. La plupart des parents redoute la période des réinscriptions de leurs enfants.

À l'instar de nombreux parents, Aina Tiana, maman de deux enfants en classes de 9e et 11e dans une école privée de la capitale ne cache pas son désarroi. L'établissement scolaire de ses deux enfants est en pleine préparation de la fête de fin d'année scolaire. La jeune maman, elle, pense déjà à la prochaine rentrée et les dépenses qu'elle aura à engager.

« L'école des fillettes n'a heureusement pas augmenté ses tarifs. Mais pour scolariser un enfant, il faut aujourd'hui, un budget conséquent. Pour mes filles en classes de 9e et de 11e, la réinscription et les frais de scolarité pour le mois vont me coûter 300 000 ariary. Cela, sans les fournitures scolaires. L'année dernière, cela a coûté 400 000 ariary. Mais je m'attends à ce que les prix augmentent », dit-elle.

À Madagascar, seuls 15% des enfants fréquentent les classes préscolaires. Ce chiffre passe à 76 % pour l'école primaire, et seulement 56 % des élèves obtiennent leur diplôme et passent à l'école secondaire. D'autre part, un pourcentage préoccupant de 27 % des élèves fréquentent le premier cycle de l'enseignement secondaire et 13 % d'entre eux seulement accèdent à l'enseignement secondaire supérieur.

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Une priorité

L'éducation est pourtant une priorité de l'État. Mais les parents ont de plus en plus de mal à assurer le budget lié aux frais de scolarité. « Scolariser un enfant, c'est un budget conséquent. Parce que les parents ne doivent pas seulement assurer les frais de réinscription et d'écolage. Il y a aussi le budget du transport scolaire, de la cantine, du goûter », avance Joël Ratefiarivony, papa d'un enfant en classe maternelle. Certains parents avouent ne pas avoir les moyens de scolariser leurs enfants.

Alors, ils s'endettent auprès des banques ou auprès de leurs familles quand vient la période des réinscriptions. Pour les dépenses courantes, beaucoup se serrent la ceinture. « Des fois, ma fille ne va pas à l'école parce qu'elle n'a rien à manger le matin. On n'a pas les moyens de faire trois repas par jour. Cela me fait de la peine mais c'est comme ça», regrette une mère de famille.

Afin de « garantir aujourd'hui un meilleur avenir pour les enfants », le volet de l'éducation est un point crucial. Certes, des investissements sont faits en matière d'infrastructures, mais il reste beaucoup à faire, notamment pour encourager l'intégration scolaire des enfants. Avec les moyens qu'il faut. Et à tous les niveaux.

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