Mal interprétés. Dans un mail partagé à la presse, hier, l'ambassade de la délégation de l'Union européenne (UE), apporte "des éclaircissements", sur les propos de l'ambassadrice Isabelle Delattre Burger, au sujet d'une éventuelle Transition avant l'élection présidentielle. Selon la missive de l'ambassade de l'UE, "les propos de l'Ambassadrice ont été mal interprétés et certains médias suggèrent que l'idée d'une transition pourrait être soutenue par l'Union européenne".
Durant une conférence de presse, le 8 mai, pour le lancement de la semaine de l'Europe, l'avis de la diplomate a été demandé sur les "rumeurs", rapportant une éventuelle Transition. Sa réponse a ensuite fait grand bruit et même froissé une partie des autorités politiques. Dans le mail partagé, hier, la délégation de l'UE apporte des précisions sur le message qu'a voulu émettre l'ambassadrice Delattre Burger.
"L'Union européenne s'efforce d'accompagner les efforts menant à des élections libres, transparentes dans un climat apaisé. Cela inclut la défense de la liberté d'expression et de réunion, et pourrait se traduire également par une contribution financière à un basket fund des Nations unies s'il est mis en place, même si le montant du soutien financier ne sera sans doute pas aussi important qu'en 2013 ou 2018 quand le pays sortait d'années de crise", en est le premier point.
Le second point concerne les bruits rapportant une éventuelle Transition. "(...) en aucun cas, l'Union européenne ne pousse pour une transition. L'Union Européenne n'a qu'un seul agenda, la démocratie. Elle est un partenaire engagé de Madagascar.
C'est dans cet esprit qu'il fallait comprendre que, dans l'hypothèse théorique où une transition adviendrait (résultant d'un choix souverain du gouvernement et des acteurs politiques avec qui il s'accorderait), l'Union européenne continuerait à soutenir les efforts qui viseraient à assurer le bien du pays".
La missive de la délégation de l'UE précise, par ailleurs, "il convient toutefois de souligner que tout changement de pouvoir qui ne résulterait pas des urnes et ne respecte pas la Constitution constitue un affaiblissement de la démocratie, même s'il a lieu avec le consentement de tous les acteurs politiques".