Ce mercredi 7 juin, les juges ont demandé à l'État de libérer dix détenus arrêtés en 2019, suite à des violences que le gouvernement togolais avait dénoncées comme une insurrection armée. L'ASVITTO, l'Association des victimes de la torture au Togo ont dénoncé la torture, les traitements dégradants et inhumains dont ces prisonniers ont été victimes durant leur détention.
L'ASVITTO, l'Association des victimes de la torture au Togo ont dénoncé la torture, les traitements dégradants et inhumains dont ces prisonniers ont été victimes durant leur détention. L'ONG a porté l'affaire devant la juridiction régionale dont les magistrats ont entendu les arguments et ordonné la libération immédiate de ces dix Togolais.
La Cour de la Cédéao demande aussi à Lomé d'enquêter et d'arrêter les auteurs des mauvais traitements et, enfin, de verser des indemnités aux victimes. Un verdict qui satisfait pleinement le président de l'ASVITTO, Monzolouwè Atcholi Kao, au micro de Sébastien Nemeth de la rédaction Afrique.
« C'est un sentiment de satisfaction. Toutes nos requêtes ont été prises en considération et le droit a été dit devant cette juridiction. Bien évidemment, nous recevons déjà les appels venant des proches de ces personnes arrêtées et qui expriment leur satisfaction totale et nous expriment leur gratitude. Cette décision vient les consoler. Nous espérons que cette fois-ci, l'État va compatir pour les libérer immédiatement et sans conditions.
Connaissant l'état d'esprit de nos autorités, nous savons que ça ne va pas être facile, mais étant donné que nous avons déjà une base judiciaire solide, (à savoir) la décision de cette cour... Nous avons des autorités qui n'entendent pas raison rapidement, et il va falloir aussi faire un travail, un plaidoyer, pour que cette décision puisse être rendue. »
Une source gouvernementale a expliqué que les autorités n'avaient pas encore connaissance de cette décision et qu'elles attendaient une notification de la justice avant de réagir.