La violence de ces derniers jours au Sénégal provoque la suspension des compétitions sportives dans tout le pays. Pour le foot, par exemple, repos forcé de deux semaines.
La Fédération sénégalaise de football ne veut pas prendre de risques, nous explique son président, Augustin Senghor. « On a vu la situation qui s'est totalement dégradée avec ces violences qui se sont répandues un petit peu partout dans le pays. Un arrêt qui peut aller jusqu'à quinze jours parce que, tout simplement, nous ne voulons pas que nos stades qui accueillent des jeunes, qui accueillent du public, puissent être la scène d'autres violences. »
Les violences empêchent même les équipes de tenir leurs séances d'entraînement, et ce sont tous les sports qui se sont arrêtés. Les championnats de basket observent ainsi une pause forcée de deux semaines eux aussi. « Nous avons décidé de suspendre provisoirement les compétitions jusqu'au 17 juin, par mesure de précaution, mais également pour permettre aux équipes de reprendre les entraînements, précise Babacar Ndiaye, le président de la Fédération sénégalaise de basket. Donc nous allons récupérer ce temps perdu ces journées-là en jouant les mercredis, deux mercredis ; nous sommes dans les délais cette année donc si tout se passe bien, on pourra terminer fin juillet. »
La déception des férus de sport privés de match, frustrés de payer des pots qu'ils n'ont pas cassés.