L'Association des juristes africains (Aja) s'est prononcée sur la poussée de violence notée, la semaine dernière, au Sénégal dans la foulée de la condamnation à deux ans de prison ferme de l'opposant politique Ousmane Sonko.
Regrettant, en effet, les pertes en vies humaines et les troubles qui, selon eux, mettent en péril les droits économiques et sociaux du peuple sénégalais dans un contexte de crise internationale, Pr. Papa Ogo Seck et ses collègues demandent aux acteurs politiques de « favoriser le dialogue et de discuter la loi électorale pour aboutir à des élections pacifiques ». Dans un communiqué parcouru par lesoleil.sn, ces juristes du continent africain disent « proposer un consensus pour permettre au Sénégal d'organiser un scrutin pacifique sur des bases démocratiques afin que le pays poursuive son développement et d'éviter un chaos ou des crises qui pèsent aujourd'hui sur les démocraties africaines ».
Ces universitaires restent « soucieux » d'assurer le respect des engagements par les États pour la bonne gouvernance et le fonctionnement normal des institutions républicaines en Afrique ». Non sans proposer « une médiation à travers ce communiqué pour demander à l'élite politique sénégalaise d'échanger sur les bons procédés, (le temps de rectifier les erreurs de part et d'autre) et de respecter les institutions ».
En attendant, l'Aja appelle l'Etat du Sénégal à « continuer le dialogue pour la paix ainsi que la stabilité du pays ».