Genève (CICR) - Plus de 280 enfants et 70 employés de l'orphelinat Maygoma, qui s'est retrouvé au coeur de violents combats, ont été évacués vers un endroit plus sûr à l'extérieur de Khartoum.
Dans le cadre de cette évacuation facilitée par une équipe du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) mercredi, les enfants, âgés de 1 mois à 15 ans, ont été conduits avec leurs accompagnants à Wad Madani, à environ 200 kilomètres de la capitale.
« C'est un immense soulagement de savoir que ces enfants se trouvent désormais en sécurité », déclare Jean-Christophe Sandoz, chef de la délégation du CICR au Soudan.
« Ils ont vécu des moments extrêmement éprouvants dans une zone où le conflit fait rage depuis six semaines, sans avoir accès à des soins de santé adéquats - une situation d'autant plus difficile pour des enfants ayant des besoins particuliers. »
Certains des enfants évacués souffrent en effet de troubles mentaux, qui risquent d'avoir été aggravés par les conditions de vie effroyables auxquelles ils ont été confrontés.
Le CICR a facilité cette évacuation à la demande du ministère du Développement social et en étroite coordination avec le ministère de la Santé. En sa qualité d'intermédiaire neutre, il a obtenu des parties au conflit les garanties nécessaires pour assurer le passage en toute sécurité des enfants et du personnel de l'orphelinat. Une fois arrivés à Wad Madani, les enfants ont été confiés aux bons soins du personnel du ministère.
Depuis le 15 avril, date à laquelle les combats ont éclaté au Soudan, le CICR travaille en étroite coopération avec le Croissant-Rouge soudanais pour approvisionner les hôpitaux en matériel chirurgical, aider à la récupération et à l'identification des dépouilles des victimes, et améliorer l'accès à l'eau potable. Les deux organisations viennent également en aide aux familles qui ont perdu le contact avec des proches. Le CICR maintient par ailleurs le dialogue avec tous les acteurs sur le terrain pour faciliter l'évacuation des blessés et rappeler aux parties les obligations qui leur incombent au titre du droit international humanitaire.