La mise en œuvre du projet portant sur l'identifiant unique fait partie des plus gros chantiers du gouvernement.
« Le projet d'identifiant unique est la base de l'initiative de transformation digitale ». C'est ce qu'on peut retenir d'un entretien entre Frédéric Rajaokarivony, directeur général du développement numérique auprès du ministère du Développement numérique, de la transformation digitale, des postes et de la télécommunication et des professionnels de la presse lors d'un atelier de haut niveau portant sur la digitalisation et les réformes initiées à Madagascar hier.
Entretien qui a eu lieu à Anosy dans le cadre d'un atelier de haut niveau sur la digitalisation et les réformes à Madagascar. Un moment durant lequel ce responsable a fait savoir que la mise en oeuvre du projet d'identifiant unique suit son cours. « Une feuille de route a été élaborée avec la collaboration de l'UGD ou Unité de Gouvernance Digitale », note le responsable. Il conviendrait de noter que ce projet a d'abord été initié par le gouvernement via le ministère de l'Intérieur et de la Décentralisation en 2018 à travers le comité national de coordination en charge de l'amélioration des systèmes d'enregistrement des faits d'état-civil et d'établissement des statistiques d'état-civil.
En 2022, le projet de gouvernance digitale et de gestion de l'identité (Prodigy) qui est en charge de mettre en oeuvre le projet a annoncé que « cinq millions de Malgaches devraient bénéficier de leur identifiant unique d'ici deux ans et trois mois ». Pendant cette année, sept régions ont été choisies pour mettre en oeuvre la phase pilote du projet.
Trop
Le projet d'identifiant unique correspond à l'aboutissement de la réforme des faits d'état-civil à Madagascar. En ce sens qu'il (le projet) entend mettre fin à l'existence en nombre d'identifiants pour chaque malgache. Une situation qui démontre l'inefficacité du système actuel et qui est source de divers dysfonctionnements d'ordre organisationnel et fonctionnel au sein de l'administration publique.
Étant donné que chaque organisme public et/ou privé dispose d'un système d'identification pour répertorier chaque citoyen, les tracer ou encore les administrer deviendrait difficile pour les responsables étatiques. Mettre en place l'identifiant unique - qui pourrait être un numéro ou encore une puce - serait le meilleur moyen pour le gouvernement de mener à bien la réforme des faits d'état-civil. Une réforme qui est fort ambitieuse si l'on pense aux efforts devant être fournis par les diverses parties prenantes.