Cameroun: Insécurité - Les populations de Mballa II vivent la peur au ventre

Elles sont régulièrement la cible des hommes sans foi ni loi. Les forces de maintien de l'ordre interpellées. Il est 14 heures à Tongolo. Les populations vaquent à leurs occupations. Nuitamment, nous décidons de revenir à cet endroit, réputé comme le fief des agresseurs.

« Une dame hélait le taxi il y a dix minutes. Subitement, un conducteur de moto fait semblant de demander sa destination. Subitement, celui qu'il portait a arraché le sac à main, et ils ont pris fuite », témoigne Ousman, vendeur des accessoires pour téléphone.

Selon une vendeuse de poisson à la braise située non loin de là, « le danger plane autour du carrefour. Ceux qui n'ont pas encore rejoint leurs domiciles à des heures tardives, subissent généralement des agressions à leur retour ».

Dans ce quartier de Mballa II, les populations sont régulièrement la cible des hordes de pickpockets qui les dépouillent de leurs Smartphones, des bijoux et des portemonnaies.

« Plusieurs habitants sont dans la ligne de mire de ces filous qui brandissent des armes blanches, pour nous dissuader, au moment de leurs forfaits », explique une dame. Apeurées, les populations qui ne savent plus à quel saint se vouer s'organisent comme elles le peuvent. Assi déplorent-elles l'inaction des forces de maintien de l'ordre.

« Lorsque nous sollicitons l'aide des autorités publiques, nous n'avons aucune réponse. Mais nous avons mis sur pied un comité de vigilance qui est au four et au moulin pour endiguer le phénomène.

A plusieurs reprises, ils ont arrêté des brigands qui ont été remis entre les mains des autorités. Par la suite, nous sommes étonnés de voir ces brigands en liberté », déplore Angoula Bipa, chef du quartier.

Approché, l'un des membres du membre du comité de vigilance mis sur pied pour juguler le grand banditisme implore les âmes de bonne volonté à leur venir en aide. « Nous appelons à la générosité des populations pour l'achat du matériel de sécurité, car nous n'avons pas d'armes blanches pour assurer notre défense », supplie-t-il sous anonymat.

A le croire, seul la volonté ne suffit pas pour aller en guerre contre des criminels parfois armés jusqu'aux dents. « Je dis merci à ces vaillants garçons qui m'ont fait échapper à une agression bien ourdie par des hommes sans foi ni loi », déclare Pascal Ititi

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.