Ile Maurice: Parlement / Ambiance - Pénurie de gilet «Pare-ross» et «Chattes»...

La première partie de la séance parlementaire d'hier a été très animée, plus particulièrement lors des interventions de Rajesh Bhagwan et de Vikash Nuckcheddy. Du rire à la tension, les émotions étaient multiples.

Si durant les trente minutes qu'a duré l'intervention de Sandra Mayotte, il y a eu des ricanements de la part des membres de l'opposition, surtout ceux du Mouvement militant mauricien (MMM) quand la députée a reproché à Shakeel Mohamed d'avoir dit aux jeunes de «pran zot kas ek pa vot zot», en revanche, pendant les 80 minutes suivantes, la tension au sein de l'Hémicycle est montée d'un cran.

À Rajesh Bhagwan, qui soulignait qu'il n'est pas au Parlement pour «pass diber» comme les courtisans et courtisanes du régime, des membres de la majorité ont répliqué en murmurant «pass lysol». La riposte «al pran lysol ou kozé lysol» a été répétée fréquemment pas les membres de la majorité.

En parlant de Molnupiravir, de «planting» et du décès de Kistnen «ki finn touyé ek brilé», Rajesh Bhagwan a soutenu «qu'il y a une pénurie de gilet pare-ross». Et lorsque le député du MMM a souligné que l'opposition est unie et que le gouvernement a peur, Bobby Hurreeram a rétorqué : «En 2019 zot ti dir sa mem.» Le ministre, énervé par les propos du député du MMM, lui a lancé en quelques occasions : «Ki éna». «Warn him!» ont lancé des députés de l'opposition. «He has already been warned», a répondu le speaker.

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Rajesh Bhagwan a critiqué le ministre de l'Agro-industrie qui a «d'autres chats à fouetter». «Chattes», ont murmuré des membres du MMM et cela a valu à Rajesh Bhagwan un rappel à l'ordre du speaker l'invitant à retirer ces mots. «C'est une expression française», ont rétorqué des parlementaires mauves. «I know what he wants to say», a souligné le speaker.

Vikash Nuckcheddy a abrégé les noms de Bérenger, Ramgoolam et Duval en leurs initiales, «BRD», soit «Bizin Res Deor». Quand Vikash Nuckcheddy a parlé de la trahison de Patrick Assirvaden envers Harish Boodhoo, on a vu un Arvin Boolell très énervé lui rétorquer : «Try your luck elsewhere.»

Il y a eu aussi la demande de Vikash Nuckcheddy adressée au speaker pour que Patrice Armance retire le mot «joker» lancé à son encontre. Le député du PMSD a nié avoir prononcé ce mot et a demandé à Sooroojdev Phokeer de vérifier l'enregistrement. Il semble que Patrice Armance aurait dit «enn joke sa», quand Vikash Nuckcheddy a demandé au speaker de lui accorder «additional time» car il avait été interrompu à au moins deux reprises.

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