Les 108e et 109e sessions ordinaires de la Commission nationale d'évaluation des formations dispensées à l'étranger se sont tenues hier à Yaoundé.
2822 Camerounais ayant obtenu des diplômes à l'étranger ont désormais des équivalences. Des parchemins pouvant leur permettre par exemple d'intégrer la Fonction publique aisément. Les dossiers ont été étudiés hier au cours des 108e et 109e sessions ordinaires de la Commission nationale d'évaluation des formations dispensées à l'étranger.
Les assises ont été présidées au nom du ministre d'Etat, ministre de l'Enseignement supérieur empêché, par le secrétaire général de ce département ministériel, le Pr. Wilfred Nyongbet Gabsa. L'équipe constituée de représentants des services du Premier ministre, du ministère de la Fonction publique et de la Réforme administrative et de plusieurs autres administrations avait 2881 dossiers sur la table.
D'après le Sg du Minesup, cette augmentation du nombre de dossiers à étudier vient du fait que les demandeurs n'ont plus besoin de se présenter au ministère pour cette opération. Le processus de dématérialisation des procédures est une réalité dans ce département ministériel, grâce à la révolution digitale initiée par le chef de l'Etat dans l'enseignement supérieur en général.
« Tout se fait désormais en ligne. Notamment les vérifications dans les établissements étrangers. On n'a plus besoin de se déplacer. Donc, tout va désormais très vite. Avant notre rencontre également, un travail préalable a été abattu par le secrétariat technique », a expliqué le Pr. Gabsa.
Mais au terme de ces assises, tous les détenteurs de diplômes obtenus à l'étrangers n'ont pas été satisfaits. 52 demandes d'équivalences ont été rejetées. Il s'agissait de diplômes à caractère religieux, de ceux obtenus dans les établissements non reconnus ou encore ceux issus de formations non diplômantes.
Les parchemins provenant des plateformes de formations en ligne non homologuées ont également été rejetées. Mais tout n'est pas perdu pour ces demandeurs. « Après la tenue de la commission, des correspondances vont être adressées aux impétrants afin qu'ils sachent pourquoi leurs dossiers n'ont pas abouti. Certains réussissent parfois à démontrer, preuve à l'appui, qu'ils méritent d'obtenir une équivalence.
Dans ce cas, la commission peut revenir sur sa décision », a expliqué le Sg. Ces assises de la Commission nationale d'évaluation des formations dispensées à l'étranger étaient les premières de l'année 2023. Deux autres seront organisées d'ici décembre pour faire le compte des quatre sessions prévues chaque année, sous la houlette du ministre d'Etat, Minesup, président de cette Commission.