Le gouverneur de la région de Ziguinchor a rendu public, avant-hier mardi, un arrêté portant limitation des heures de la circulation sur les routes nationales N°4 et N°5 (RN4 et RN5) et dans les limites de sa circonscription administrative.
Toutefois et du fait de la mobilité interurbaine très dense, l'on redoute que des usagers soient bloqués au niveau des points de barrage ainsi que des menaces sécuritaires, une fois la nuit tombée et l'éventualité de la pluie bien menaçante. L'économie aussi pourrait en prendre un sacré coup, dit-on.
Cet arrêté du gouverneur de la région de Ziguinchor concerne, certes, sa circonscription administrative, mais il impacte directement bien d'autres collectivités et territoires dont il partage les limites géographiques comme la région de Sédhiou, la Guinée-Bissau et la Gambie. Pour la mobilité avec la région de Sédhiou, le créneau horaire est circonscrit entre 7 heures le matin et 18 heures le soir. L'application de cette mesure reste de rigueur jusqu'à Oulampane, la limite des deux régions.
Et la question est de savoir le sort des passagers qui arriveront peu après l'heure indiquée au lieu de bouclage et qui seront, en principe, astreints à passer la nuit en brousse. Ce qui, bien entendu, pose une autre équation de prise en charge sécuritaire des usagers. A cela s'ajoute la menace de la pluie qui va sans doute détériorer les conditions de ce transit forcé en forêt.
Outre ces désagréments d'ordre social, le flux économique pourrait tout simplement chuter car, en de pareilles circonstances, beaucoup d'opérateurs ne prennent pas le risque de déplacer leurs produits.
Par ailleurs et en raison des difficultés liées à la mobilité, du fait des travaux de construction de la route nationale N°4, ceux qui quittent loin comme la Guinée-Bissau, la Guinée Conakry et la Gambie ne pourront jamais estimer, avec précision, l'heure de fermeture des barrages. Pourvu seulement que cela ne dure plus longtemps. Car, des routes fermées enferment aussi les usagers.