Au Rwanda se tient du 8 au 11 juin une retraite du comité des représentants permanents de l'Union africaine. Objectif : étudier l'avancée du travail sur les réformes institutionnelles de l'organisme. Des réformes lancées en 2016 et confiées au président rwandais Paul Kagame. Sept ans plus tard, la réunion à Kigali doit débattre des prochaines mesures à mener au sein de l'institution.
Parmi les principaux chantiers menés depuis 2016, celui sur l'autonomie financière de l'Union africaine. Un travail en progression, selon la vice-présidente de la commission de l'institution, Monique Nsanzabaganwa.
« Actuellement, déjà 100% des coûts opérationnels de l'Union sont pris en charge par les États membres. Ils se sont engagés à contribuer à 75% du budget des programmes. Ils augmentent petit à petit leur contribution pour y arriver. Et ils ont créé un fonds pour la paix, qui est maintenant de 330 millions de dollars. »
D'autres réformes ont également été mises en place, comme celle sur la composition et la nomination de la commission, réduite de dix à huit membres avec une obligation de parité parfaite. Durant ces quatre jours de retraite, les conclusions de cabinets de conseil doivent être étudiées pour de nouvelles révisions.
« Nous regardons les entités restantes de l'Union : notre Parlement, notre cour, nos différentes commissions, pour voir si nous pouvons rationaliser les mandats, les réaligner. Également, on étudie la division du travail, pour déterminer les différents rôles de l'Union africaine et de ses organes, des blocs économiques régionaux et des États membres. »