Afrique de l'Ouest: Benin - Sénégal (Cotonou) et Brésil-Sénégal (Lisbonne) - Cissé à la reconquête de la 1ère place africaine

Aliou Cissé, nouvel entraineur des Lions du Sénégal

L'équipe nationale de football du Sénégal a effectué sa première séance d'entraînement, hier, jeudi 8 juin, sur la pelouse du terrain annexe du stade du Président Abdoulaye Wade de Diamniadio. Sept joueurs ont manqué l'appel.

Il s'agit de : Alfred Gomis, Youssouf Sabaly, Ismael Jacobs, Idrissa Gana Guèye, Cheikhou Kouyaté, Illiman Ndiaye et Krépin Diatta. Toutefois, rassure Aliou Cissé, «partir de ce vendredi (aujourd'hui, Kouyaté, Iliman seront là. Et d'ici samedi (demain), j'aurais l'intégralité de mon groupe. On ira à Cotonou avec le groupe au complet». Par ailleurs, le sélectionneur des «Lions» est revenu sur plusieurs autres sujets lors de son face à face avec les médias notamment la reconquête de la première place africaine perdue au détriment du Maroc. Morceaux choisis.

Turnover et première place au classement Fifa

«Il y a des garçons qui ne sont pas là à cause des impératifs personnels. Nous avons effectué une séance basée sur la technique, la conservation de la balle. Demain (ce soir, Ndlr) on rentrera dans le vif du sujet pour ces deux matchs importants. On va essayer de donner du temps de jeu à des joueurs qui s'entraînent bien et qui n'ont pas la possibilité de démarrer les matchs. On va donner du temps jeu à certains joueurs contre le Bénin et essayer de faire une autre équipe contre le Brésil. Beaucoup de joueurs joueront pour ces deux matchs, d'autres moins. C'est une opportunité pour nous d'ouvrir la Tanière. Mais, aussi il faut garder l'objectif que le Sénégal doit continuer à gagner ses matchs pour redevenir premier au niveau du classement FIFA sur le continent».

Après le Brésil, jouer la France, l'Angleterre, l'Allemagne etc.

«J'ai toujours privilégié la polyvalence de certains garçons, on peut choisir de ramener un garçon comme Jacobs un peu plus haut. Si vous le suivez, il ne joue jamais comme arrière gauche à Monaco, il joue comme excentré, avec un cran un peu plus haut. On le faisait à un moment donné quand Saliou (Ciss) était avec nous, tout dépendra des matchs. On a aussi besoin d'être un peu plus solide sur notre côté gauche, avec deux joueurs à vocation offensive. Peut-être que beaucoup de gens ne comprennent pas, mais on joue un peu sur la polyvalence. On revient de la Coupe du monde, on connaît nos limites. On doit continuer à travailler, reprendre la première place africaine. Notre objectif est de voir cette équipe du Sénégal être au niveau de ce qui se fait de mieux au Sénégal et pour cela, il est impératif de se jauger avec des équipes comme le Brésil, comme l'Angleterre, comme la France.

Ça fait 20 ans qu'on n'a pas joué la France, et je le répète, pourquoi pas rejouer contre cette équipe. Ça fait partie de notre progression, l'équipe arrive à un niveau que tout le monde attend, c'est-à-dire aller gagner dans le futur une coupe du monde. Aujourd'hui, c'est le Brésil, mon rêve c'est de voir l'Angleterre venir jouer chez nous, que ce soit l'Allemagne demain, que ce soit une belle fête. Maintenant, je sais que beaucoup de gens vont dire que c'est un match (contre le Brésil) à risques. Oui, si on prend 4 ou 5-0, c'est sûr qu'on va me dire que c'est qu'il ne fallait pas faire, mais en réalité, ça ne nous fait pas peur. Le plus important c'est de toucher ces grandes équipes, les côtoyer, essayer d'exister face à elles. C'est une opportunité de jouer contre le Brésil et j'espère que d'autres nations vont suivre. C'est la progression de l'équipe nationale».

Regroupement dans un contexte sociopolitique chargé

«Nous n'avons pas pensé ne serait ce qu'une seule fois délocaliser ce regroupement. On est tous Sénégalais. On est meurtris par la situation du pays. On doit continuer à vivre, on doit continuer, à apporter du plaisir aux Sénégalais. Et quoi qu'on dise, les Sénégalais aiment voir leur équipe nationale. On est bien chez nous, on est chez nous, on est fiers d'être Sénégalais quoi qui puisse se passer on sera toujours là».

Absence de Mbaye Diagne

«Il n'y a rien de mystérieux sur l'absence de Mbaye Diagne. Mais, ce n'est pas facile de choisir sur 1500 joueurs sénégalais. Si je pouvais, j'allais tous les prendre. C'est vrai qu'il a marqué des buts mais d'autres ont marqué des buts. Boulaye (Dia) a marqué des buts dans un championnat beaucoup plus relevé. Habib (Diallo) a aussi marqué beaucoup de buts en Ligue 1. On n'est pas en déficit à ce poste. Boulaye Dia est capable de jouer en attaque, tout comme Sadio Mané, Habib Diallo, Bamba Dieng, Jackson, Iliman Ndiaye. Malheureusement, on ne peut pas uniquement convoquer que des attaquants. Il faut quand même que je garde l'équilibre de l'équipe. Il n'y a rien de mystérieux dans ça. Et peut-être entre juin et novembre les réalités seront autres et il reviendra. Il n'y a pas de fixation sur un joueur ou un autre. J'essaye d'être le plus juste possible. Je n'ai aucun problème avec aucun joueur. J'ai 26 joueurs et ça ne m'intéresse pas d'amener 30 joueurs et de ne pas pouvoir travailler. On a besoin de répéter et pour ce faire, il faut restreindre le groupe. Mbaye Diagne est déjà venu, c'est un garçon que je connais. On a fait la Can 2019, il doit tout simplement continuer à travailler. Aujourd'hui, on a assez des attaquants et je suis satisfait. C'est juste un choix, j'avais choisi Famara (Diedhiou) à la place de Habib (Diallo), c'est juste une question de profil, des choix sportifs».

Trois systèmes de jeu

«Le match contre le Bénin c'est la 5ème journée, il est important de bien le jouer et le gagner. Depuis que je suis là on est capable de jouer en 4-3-3, ou en 4-2-3-1 ou 4-4-2. On a la possibilité sur des matchs pas décisifs, de faire deux équipes. Je crois que ça ne sert à rien d'aller amener des joueurs sans les utiliser. Parmi les garçons qui sont là, certains n'ont pas encore joué ou beaucoup joué. J'ai envie de voir dans quel niveau ils sont. L'équipe n'est pas fermée et c'est important pour moi de voir certains jouer».

Jouer contre le Maroc, mais à Dakar

«Concernant le Maroc, je n'ai pas eu d'informations directes de la part de la fédération. Mais, on est plus à un niveau où on doit aller jouer tous nos matchs amicaux à l'extérieur. En 2019, on était partis jouer là-bas, mais aujourd'hui avec notre Stade. Si le Maroc veut nous jouer, nous serons très heureux de les recevoir. Mais, ce sera chez nous. Donc, on les attend, qu'ils viennent jouer chez nous».

Edouard Mendy, un numéro 1 à la recherche du temps de jeu

«Je ne le dirais jamais assez. Edouard Mendy fait partie des meilleurs gardiens de ce monde. D'autres et lui ont vécu une saison très difficile. Mais, ça n'enlève en rien toutes les qualités de ce garçon. C'est le gardien numéro 1 du Sénégal quand il est en forme. Maintenant, les réalités d'aujourd'hui font que ça été compliqué cette année pour lui. En amont, on en a discuté et il était d'accord que la meilleure façon pour lui c'est de rester avec sa famille, de se préparer pour la saison prochaine et revenir encore beaucoup plus fort. En tout cas, il a ma confiance et mon soutien».

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