Congo-Brazzaville: Les souvenirs de la musique congolaise - Naissance et épopée du groupe vocal les Cheveux Crépus

Les années 1964, 1965 et 1966 furent marquées au Congo par la naissance et l'émergence d'une flopée des groupes vocaux. Parmi cette multitude, le groupe vocal les Cheveux crépus, créé le 7 Juin 1964, groupe issu de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC) de Bacongo.

Pour la petite histoire, à l'occasion de la célébration de la Journée internationale de la JOC, l'abbé Larre, aumônier général de la JOC au Congo, organisa, à la maison commune de Poto-Poto, une cérémonie à laquelle prirent part les JOC de Bacongo, de Poto-Poto, de Moungali et de Ouenzé, au cours de laquelle chaque JOC devait produire à tour de rôle une scène artistique.

A cet effet, un rôle fut attribué à chaque JOC, à savoir Bacongo (trois chansons), Poto-Poto (danse traditionnelle), Moungali (danse moderne) et Ouenzé (danse folklorique).

La production de trois chansons « Sikumudjla » (chantée en langue swahili), « Nao Tsetsa » (en langue lari) de Jacques Loubelo. « Bana Congo » (en lingala) de Casimir Kinouani par le groupe de Bacongo, connut un succès fulgurant. Suite à cela, l'abbé Larre rendit visite au groupe et lui adressa des félicitations, tout en soulignant ne pas voir ce groupe s'arrêter là.

C'était le moment détonateur qui suscita la création d'un groupe vocal à l'image de ceux de France tels les Compagnons de la chanson et autres, groupe vocal qui signifie « chanter et mimer selon la thématique de la chanson ». Jacques Loubelo dénomma le groupe les Cheveux crépus.

Ainsi, naquit sous la férule de l'abbé Larre, ce groupe vocal composé de Jacques Loubelo (guitariste chanteur), Maxime Kibongui (chanteur, chef de groupe), Albert Massamba ( chanteur), Casimir Kinouani (chanteur), Rémy Mouninguissa (guitariste). Le siège et le lieu de répétition fut au n° 4 de la rue capitaine Tchorere (actuelle rue Mbiemo), à Bacongo. Ce siège fut transporté plus tard au mbongui Eugène-Kakou. A suivre.

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