Le renforcement de la résilience économique a été au cœur des débats lors de la 39ème session du Conseil National du Crédit qui s’est tenue le 08 juin 2023 au sein du Ministère des Finances et du Budget. Cette deuxième réunion au titre de l'année 2023 a eu lieu en Présence du Ministre en question Mamadou Moustapha Ba et son collègue de l'Agriculture, de l’Equipement Rural et de la Souveraineté Alimentaire, M. Aly Ngouille Ndiaye.
Face aux multiples chocs affectant l’économie nationale, le Ministre des Finances et du Budget a décliné l’objectif principal du Gouvernement qui, selon lui, reste le renforcement de la résilience économique, conformément aux orientations du Président de la République, Macky Sall, à travers le Plan Sénégal Emergent (Pse).
A cet effet, M. Mamadou Moustapha Ba a fixé les principaux axes dont le premier porte sur le renforcement de la résilience des finances publiques à travers la mise en œuvre d’une stratégie de consolidation budgétaire et la poursuite des efforts entamés en vue d’améliorer l’efficacité des dépenses de l’Etat et la transparence dans la gestion des finances publiques.
A en croire M. Ba, ces axes contribuent à l’atteinte des objectifs de l’ambitieux programme du Président de la République d’assurer une souveraineté et une sécurité alimentaire de façon permanente et durable pour le Sénégal à travers un financement adéquat de tout l’écosystème des acteurs des chaînes de valeur agricole.
Cependant, M. Ba se désole de l’état des lieux du financement du secteur agricole par le secteur bancaire qui, selon lui, fait malheureusement ressortir pour une population sénégalaise majoritairement rurale, une très faible part de 3,2% dans le total des financements bancaires, contre 10,0% de contribution au Produit Intérieur Brut (Pib).
Cette situation est principalement due à des facteurs intrinsèquement liés au profil de risque élevé des acteurs et de l’activité, affirme-t-il. Le Ministre des Finances et du Budget d’annoncer que des dispositions appropriées sont en vue de résorber les retards de paiement au titre des subventions allouées aux producteurs pour l’acquisition d’intrants durant les précédentes campagnes.
Ainsi « avec mon collègue en charge de l’agriculture, nous marquons tout notre engagement à prendre toute autre mesure urgente à l’issue de cette rencontre, relativement aux prérequis pour faciliter la forte implication du système bancaire dans le financement des campagnes agricoles », a-t-il souligné.