Les militants et sympathisants du président fondateur du mouvement politique « Goudomp debout » ont mis à exécution leur menace de manifester leur colère dans la rue hier, jeudi 8 juin, pour protester contre l'arrestation de leur leader Olivier Boucal. Celui-ci a été cueilli mardi, à l'aéroport Blaise Diagne, et conduit à la section de recherche de Colobane à Dakar pour « appel à l'insurrection ».
La manifestation de ses proches a été tuée dans l'oeuf par l'escadron de la gendarmerie qui en a interpellé une quinzaine dont un enseignant.
Sans surprise, les manifestants de Goudomp qui avaient spontanément barré la route et brûlé des pneus avant-hier soir à l'annonce de l'arrestation du leader du mouvement « Goudomp debout » ont remis ça hier matin, jeudi. Mais c'était sans compter avec l'escadron de surveillance de la gendarmerie de Sédhiou qui s'est très tôt déployé sur les lieux et sans résistance, les manifestants se sont dispersés.
Au moins, quinze d'entre eux sont interpellés dont Landing Papis Massaly, professeur de son état. Joint par nos services à la Section de recherche de la gendarmerie de Colobane où il se trouvait hier matin, Mouhamadou Lamine Faty, le vice-président de la cellule communale du mouvement Goudomp debout a confirmé les charges d' « appel à l'insurrection » portées à l'encontre de leur leader Olivier Boucal ; charges qui se fondent sur le message vidéo qu'il a envoyé à ses militants à manifester lors du procès Mame Mbaye Niang/Ousmane Sonko.
A en croire toujours Mouhamadou Lamine Faty, Olivier Boucal sera présenté au Procureur de la République aujourd'hui, vendredi. Il a déclaré que le message d'Olivier Boucal « est produit dans un contexte politique particulier qui ne doit point faire l'objet d'une exploitation politicienne. Nous demandons purement sa libération car Olivier est un homme engagé dans le développement de la région de Sédhiou et particulièrement de son terroir de Goudomp et du Balantacounda.
D'ailleurs, il doit sa popularité à cet engagement. Il doit aller poursuivre ses études au Maroc et nous demandons sa libération », a soutenu Mouhamadou Lamine Faty, le vice-président de la cellule communale du mouvement Goudomp debout. Sur le terrain à Goudomp, le calme est à nouveau de retour, les forces de défense et de sécurité veillent au grain mais l'essentiel des activités socio-professionnelles sont quelque peu paralysé à l'exemple des agglomérations qui ont connu des manifestations d'envergure.