Le bloc de l'opposition de quatre candidats présidents de la République doit se frotter les mains après les révélations de l'ancien premier ministre Augustin Matata Ponyo. Allié de Moïse Katumbi, Martin Fayulu et Delly Sessanga, le leader du Leadership et Gouvernance (LGD) affirme sur son compte twitter que le pistolet de type Jericho attribué faussement à Salomon Kalonda, appartenait plutôt à son garde du corps.
Un élément nouveau devant être pris en compte par les services de renseignements militaires dans le dossier judiciaire du conseiller spécial de Moïse Katumbi, en détention à la Demiap depuis près de 11 jours. Pour Matata : "Le pistolet Jericho attribué faussement à M. Salomon Kalonda, collaborateur de Moïse Katumbi, appartenait plutôt à mon garde du corps qui l'avait reçu en bonne et due forme de la Police depuis que j'étais Premier ministre. Arme perdue le 25 mai le jour du sit-in".
Accusé d'atteinte à la sûreté de l'Etat, incitation des militaires à commettre des actes contraires à la loi et détention illégale d'armes, Salomon Idi attend être transféré devant son juge naturel.
Katumbi parle de honte aux manipulateurs et menteurs
C'est l'occasion pour le chairman de Ensemble pour la République de rebondir en parlant de honte après la révélation de Matata Ponyo. Prenant partie pour son proche collaborateur, il écrit sur son compte tweeter : "Honte aux manipulateurs et aux menteurs ! L'arme attribuée à Salomon Kalonda appartient en réalité au garde du corps de Mapon Matata qui l'avait perdue. Son numéro d'enregistrement l'atteste. La vérité est têtue. Elle finit toujours pas triompher".
Pour rappel, Salomon SK Della a été appréhendé, le mardi 30 mai dernier, à l'aéroport international de N'djili par le renseignement militaire. Au cours d'une conférence de presse, lundi 5 juin dernier, l'état-major des renseignements militaires a dévoilé les raisons de l'arrestation du conseiller spécial de Moïse Katumbi.
Le Colonel Kangoli Ngoli, avait fait savoir que Salomon Kalonda est poursuivi pour détention illégale d'arme à feu et de munitions de guerre, atteinte à la sûreté de l'État et incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline.
«Devant les magistrats, la personne suspecte est présumée innocente. Donc, jusqu'à la preuve du contraire, il est présumé innocent. Mais, nous avons des faits pour lesquels il est poursuivi.
Nous le poursuivons pour incitation des militaires à commettre des actes contraires au devoir et à la discipline, nous le poursuivons également pour détention illégale d'arme et des munitions de guerre et nous le poursuivons pour atteinte à la sûreté intérieure de l'État. Voilà les trois chefs d'accusation que nous avons mis à la charge de monsieur Salomon », avait-t-il indiqué.
Par ailleurs, cet officier des FARDC avait affirmé que ce proche collaborateur de l'ancien gouverneur du Katanga entretiendrait des contacts avec le M23 et les officiels rwandais dans le but de renverser le régime en place en RDC.
L'interpellation de Salomon est intervenue alors qu'il s'apprêtait à regagner Lubumbashi avec Moïse Katumbi et toute l'équipe du parti Ensemble pour la République après un séjour d'un mois à Kinshasa où des manifestations de l'opposition avaient été organisées.