Madagascar: Une occasion manquée

C'était un rendez-vous très attendu par l'opinion car de nombreuses questions devaient être posées sur la politique menée par le gouvernement. Finalement, les espoirs ont été déçus et le face-à-face n'a pas eu lieu. La majorité des députés ont décidé de le reporter à une date ultérieure après avoir constaté l'absence de la plupart des membres du bureau permanent. Cette décision a provoqué l'incompréhension de ceux qui étaient décidés à mener un débat démocratique, pouvant éclairer la situation actuelle.

Une occasion manquée

Le bureau permanent de l'Assemblée nationale dicte les règles régissant les séances lors des sessions. Il avait décidé auparavant que les rapports des membres du gouvernement ne seraient suivis d'aucun débat . Puis, il y a eu un revirement et le face-à-face espéré devait avoir lieu, hier. Les ministres sont venus et on a eu un hémicycle plus garni que d'habitude, mais sans la présence des membres du bureau permanent. Une certaine confusion a commencé à régner. Un certain nombre de députés s'est offusqué de cette absence et est sorti de la salle. Ils ont demandé le report de ce face-à-face.

Cette proposition est passée au vote et elle a été acceptée par le plus grand nombre. Néanmoins, les élus de l'opposition ont protesté car ils étaient prêts à engager le débat avec les ministres pour avoir des éclaircissements sur de nombreux points de l'action de l'exécutif. Ils ne sont pas privés de critiquer cette décision de report. On les a entendus parler de prétexte pour empêcher des interpellations justifiées. On subodore quel effet cela aura sur l'opinion qui ressent une certaine défiance vis-à-vis de l'exécutif.

Les commentaires des élus de l'opposition ont été particulièrement virulents. Et ils ont, dans la foulée, parlé de ce refus d'une loi de finance rectificative. Il s'agit d'une pratique qui n'a jamais été appliquée et qui pose problème. Les observateurs sont dubitatifs et se disent que tout ne va pas pour le mieux dans l'arène politique.

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