Luanda — Le Fonds de garantie de crédit (FGC) et Banco Caixa Geral Angola (BCGA) ont signé, jeudi en début de soirée, un accord de coopération visant à faciliter l'accès au financement des micros, petites et moyennes entreprises d'autres régions du pays.
L'initiative fait partie du Projet de développement de l'agriculture commerciale (PDAC).
Conçu par le gouvernement angolais, à travers le ministère de l'Agriculture et des Forêts, le PDAC est financé par la Banque mondiale (BM) et l'Agence française de développement (AFD), qui ont alloué un montant global de 230 millions de dollars, dont 130 millions de dollars de la BM et 100 millions de l'AFD.
En plus du volet financier, l'initiative comprend également un soutien technique spécialisé pour les producteurs.
Avec une prévision de récolte de 4,5 ou 5 tonnes de maïs/hectare, le PDAC vise essentiellement à inciter les producteurs à augmenter la production et à maintenir la sécurité alimentaire dans le pays.
Avec la signature de l'accord, le PDAC, qui fonctionne depuis 2020 en Angola, bénéficie désormais du soutien financier de Banco Caixa Geral Angola (BCGA), qui est disponible pour financer des initiatives agricoles dans le cadre de ce programme.
Pour l'opérationnalisation des financements respectifs, Caixa Angola a également signé, à la même occasion, un protocole d'accord avec le ministère de l'Agriculture et des Forêts.
L'accord respectif vise à faciliter l'accès au financement des micros, petites et moyennes entreprises, ainsi que des entrepreneurs individuels et des coopératives dédiées à la production de maïs, de haricots, de soja, de café, d'oeufs et de poulet, dans le cadre du PDAC.
Avec l'accord signé, le nombre d'institutions bancaires nationales disponibles pour financer les projets du PDAC passe à quatre, une initiative qui regroupe désormais les banques BFA, BAI, Sol, et maintenant, Caixa Angola.
À l'occasion, le président de la commission exécutive du BCGA, João Plácido Pires, a indiqué que le mémorandum faisait partie de l'engagement de l'institution à soutenir la croissance économique en Angola, à travers des initiatives d'entreprises qui contribuent à l'augmentation de la production nationale.
Il a assuré que l'institution bancaire dispose d'un portefeuille financier "plafond" ou "illimité" pour financer tous les projets qui relèvent du PDAC.
À son tour, le directeur du Bureau des études, de la planification et des statistiques (GEPE) du ministère de l'Agriculture et des Forêts, Anderson Jerónimo, a souligné que l'initiative du BCGA permettra d'élargir les investissements et d'augmenter le nombre d'opérateurs dans le secteur agricole.
Quant au président du conseil d'administration de la FGC, Luzayadio Simba, il a estimé que le nouveau protocole apportera de nouvelles opportunités de financement aux entreprises et, par conséquent, générera des emplois et renforcera la diversification de l'économie.
PDAC couvre d'autres régions
Initialement, le programme couvrait un corridor, appelé A, qui profite aux entrepreneurs des provinces de Luanda, Bengo, Cuanza Norte et Malanje, qui continuent à produire.
Dans le cadre de l'accord signé, le corridor B a été créé, couvrant les provinces de Cuanza Sul, Huambo, Biė et la partie nord de Huíla, régions où Banco Caixa Geral Angola opérera dans le cadre du PDAC.
"Ce que nous avons constaté, c'est qu'il y avait une limitation géographique, ce qui signifiait que nous avions un petit nombre d'entreprises demandant l'aide du Fonds en termes de garanties", a justifié le PCA du Fonds de garantie de crédit, Luzayadio Simba.
Depuis le début du projet, en 2020, la BFA, la BAI et la Banque Sol ont déjà financé 2,6 milliards de kwanzas, la FGC ayant émis 50 garanties publiques d'une valeur de 1,7 milliard de kwanzas, dans le cadre du PDAC.
