Sorti le 4 juin sous le label S-evy Records, le titre « Yeshua », une rumba chrétienne déjà bien accueillie par les internautes la considérant comme la douce mélodie sur laquelle repose la déclaration d'amour de la jeune chanteuse à Jésus-Christ, approche, cinq jours plus tard, les 2 500 vues sur YouTube.
La douce voix veloutée de Pris Ango se joint à la guitare qui s'entend dès les premières secondes de la vidéo. Au début du clip, la chanteuse gospel y apparaît dans un look vintage avec une coupe de cheveux rappelant les années 1930 et vêtue dans un style qui renvoie à la même époque.
Que ce soit sa blouse aux grandes manches bouffantes ou la veste ample en jeans à franges, tout de son accoutrement nous y ramène tout autant que la corvette décapotable à l'arrière de laquelle elle se trouve assise conduite par un chauffeur, lui aussi coiffé d'une casquette vintage des mêmes années. D'aucuns y verront un subtil clin d'oeil au fait que le gospel s'est développé dans les années 1930. Quoique, notons-le, les femmes n'ont pas pu se faire connaître dans ce registre musical à majorité masculine avant 1945.
Majoritairement écrits en français et en portugais, les deux langues respectives de ses parents ( Pris Ango a des origines congolaise et angolaise), les commentaires sur Yeshua sont tous empreints d'une grande sympathie à l'égard de la chanteuse gospel. Le clip de 4'30" a pour second décor une église dans laquelle fait son entrée Pris Ango, habillée comme pour une fête dans une robe grise pailletée. C'est la partie dansante de la rumba.
Chanté en lingala, Yeshua exprime tout le bonheur que Pris Ango éprouve en reconnaissance de l'amour de Jésus-Christ, une louange à celui qu'elle tient pour « l'ami fidèle ». Plusieurs fois on l'entend chanter « Yesu bolingo na nga » ou « Yaya bolingo na nga », lui clamant son amour en retour du sien. Yeshua est le premier single du répertoire personnel de Pris Ango. Son talent inné, elle l'avait jusqu'alors manifesté à travers des interprétations réussies d'autres chanteurs gospel. La plus appréciée reste la reprise en français de l'adoration en kilubakat Nsenga mukwashi du pasteur Joël Kabwe, avoisinant à ce jour les 15 300 vues sur YouTube.
La soirée Malasi
Consciente de ce don du ciel reçu depuis la naissance, Pris Ango a mis sa voix chaude au service de l'Eternel. Elle s'était jusqu'ici exprimée comme choriste professionnelle. Sa louange au Tout Puissant, elle la lui adressait en accompagnant des chanteurs reconnus de la scène gospel de la République démocratique du Congo et de l'Angola. Deux univers musicaux qui lui permettent d'exercer son talent en français, en lingala et en espagnol, particulièrement. Elle évolue d'abord « en Angola de 2011 à 2016 au côté de la soeur Tê Kuanzambi ». Cette première expérience qui a duré cinq ans lui a permis de travailler ensuite avec « Dodo Miranda en 2017 », tenu pour la meilleure voix gospel de l'Angola.
En outre, à partir de 2018, Pris Ango a enchaîné les collaborations avec les chantres congolais. Elle était sur les podiums de certains d'entre eux à l'occasion de leurs prestations en France de 2018 à 2022. Il s'agit notamment, précise-t-elle, « des concerts respectifs des frères Clovis Makola en 2018 et Fiston Mbuyi en 2021 ». Entre les deux shows parisiens, « j'ai participé au choeur de l'album du frère Aimé Nkanu en France en 2020 », nous apprend Pris Ango. Sa dernière collaboration notable en date, remonte, affirme-t-elle, à sa participation à « la soirée Malasi, le concert livré le 17 décembre 2022 par Henri Papa Mulaja au théâtre Blanc Mesnil, à Paris ».
