Afrique Centrale: Coopération Congo-Gabon - L'Ocla se réjouit de la prise en compte des aspects de droits humains aux frontières

Le directeur exécutif de l'Observatoire congolais de lutte contre l'apatridie (Ocla), une organisation de la société civile, Yves Vilani, a réagi, le 8 juin à Brazzaville, suite à l'accord-cadre Congo-Gabon à propos de la coopération transfrontalière, signé le 19 mai 2023 et qui inclut plusieurs aspects de droits humains.

Les droits humains sont inaliénables pour tous les êtres humains, sans distinction aucune, notamment de race, de sexe, de nationalité, d'origine ethnique, de langue, de religion ou de toute autre considération. Ils incluent le droit à la vie et à la liberté et permettent également d'assurer la sécurité des personnes et des biens.

« Nous nous réjouissons de ce que les deux parties, notamment la République du Congo et la République gabonaise, ont expressément inséré les aspects des droits humains dans cet accord de coopération transfrontalière. Il s'agit d'un acte salutaire qui confirme ici la volonté et l'intérêt que ces deux Etats accordent aux questions des droits humains », a déclaré Yves Vilani, directeur exécutif de l'Ocla.

Cet accord est l'aboutissement de l'initiative qui donne aux acteurs étatiques et non étatiques présents en zone frontalière un outil de travail performant, permettant ainsi de répondre effacement aux enjeux présents dans l'espace partagé.

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« Il s'agit, en fait, d'une sauvegarde des droits humains visant à faciliter la libre circulation, le respect de l'identité juridique de la population concernée, la documentation, l'état civil, le libre-échange et par-dessus tout le bien-être de cette population », a-t-il ajouté.

L'accord-cadre est signé en rapport avec la mise en oeuvre du programme frontière de la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale et le renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays. Dans la plupart des pays africaines, la situation dans les zones frontalières est souvent complexe et difficile pour la population concernée. Les questions de sécurité, de libre circulation, d'état civil se posent avec acuité. Cet accord vient donc canaliser, de manière conjointe et consensuelle, certains secteurs et enjeux tout en gardant à l'esprit la souveraineté ainsi que le droit interne de chaque Etat partie à ce document.

A l'issue de sa signature, un atelier avait été organisé et les membres de l'Ocla y avaient pris part. Ces derniers restent confiants et persuadés que « les questions d'apatridie ainsi que d'état civil seront suivies avec attention et qu'aucune personne ne sera arbitrairement privée de sa nationalité ni du droit de déclarer et obtenir un certificat de naissance pour son enfant et que l'apatridie ne sera d'ici peu qu'un souvenir lointain, grâce à cet instrument canalisateur ».

Enfin, ils reconnaissent que l'accord-cadre Congo-Gabon sur la coopération transfrontalière est un instrument qui a la particularité de traiter expressément des questions des droits humains dans la zone frontalière considérée généralement comme zone à risque en ce qui concerne le respect des droits humains et la prévention de l'apatridie.

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