Lomé — C'est le défi du Père Silvano Galli, qui a récemment tenu une rencontre expérimentale à Lomé avec un groupe de conteurs et d'acteurs culturels locaux. "La foi doit être annoncée, puis racontée. La transmission de la foi est basée sur les contes populaires", a déclaré le prêtre de la Société des missions africaines, qui recueille des contes depuis plus de cinquante ans. S'adressant aux participants, le père Galli a présenté son parcours pastoral dans le cadre de la collecte de contes en Côte d'Ivoire et au Togo.
"C'est Simon Amorofi, un collaborateur ivoirien, qui m'a introduit dans la collecte de centaines de contes, en m'apprenant à écouter les gens, surtout à Koun-Fao, une commune de Côte d'Ivoire, dans la région du Gontougo, où j'ai rencontré un grand artiste de la parole, François Kwakou", a expliqué le père Galli aux participants réunis au Goethe-Institut de la capitale togolaise lors de la rencontre promue par l'association Communication et Développement Intégral.
Avant de s'installer au Togo, le missionnaire a passé plus de 30 ans en Côte d'Ivoire, dans la paroisse catholique de Koun-Abronso, au nord-est d'Abidjan. En 2004, le père Silvano est arrivé à Kolowaré, dans le diocèse de Sokodé, où il a continué à écrire grâce à des relations très fortes avec les musulmans, "parce que presque tous les conteurs étaient musulmans", explique-t-il.
Après Kolowaré, il travaille à Lomé depuis 2021, où il accompagne les jeunes aspirants SMA, en s'appuyant sur les contes et histoires des missionnaires pionniers de la foi chrétienne.