Du 8 au juin 2023 à Paris, les « Rencontres Nyirarumaga des littératures africaines » permettent de mieux connaître les origines, les fondements et les auteurs de la littérature rwandaise. Explications.
C'est une initiative commune du Centre culturel Igicumbi, de la Rwanda Arts Initiative et du Théâtre de la Ville à Paris. Les premières « Rencontres Nyirarumaga des littératures africaines » se tiennent jusqu'au 10 juin 2023 à l'Espace Cardin sur les Champs-Élysées à Paris. Elles mettent à l'honneur les écrivains rwandais en langue kinyarwanda et en français notamment.
Connaitre la littérature rwandaise, c'est d'abord remonter à ses origines. Et donc à la reine Nyirarumaga qui donne aujourd'hui son nom à ces premières rencontres littéraires.
« Au XVIIe siècle, Nyirarumaga, c'est une reine qui a révolutionné la poésie rwandaise. Cette poésie existait déjà, mais elle lui a donné une forme codifiée. »
Pour François Rutayisiré, président du Centre culturel Igicumbi, la littérature contemporaine est encore imprégnée de cette époque royale. Aujourd'hui, le panorama est vaste et ces rencontres ont pour objectif de faire découvrir la richesse d'une littérature qui accorde une place prépondérante au génocide et à sa mémoire.
« Le premier livre que j'ai écrit sur le génocide s'appelle "Le Génocide des Tutsi expliqué à un étranger", souligne ainsi Jean-Marie Vianney Rurangwa, écrivain et dramaturge. Depuis lors, j'ai continué à perpétuer la mémoire du génocide tutsi à travers des oeuvres littéraires comme les romans. J'ai écrit un roman qui s'appelle Au sortir de l'enfer. J'ai écrit évidemment des autobiographies. J'ai réfléchi sur les questions d'identité. Et je continue jusqu'à présent ».
La littérature rwandaise s'interroge aussi sur la mémoire partagée, le discours interne à la société à travers une production - toujours plus foisonnante - en langue kinyarwanda, et le discours avec le reste du monde, principalement en anglais, en français, mais aussi en allemand et en italien.
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