Face à l'augmentation vertigineuse du prix de l'essence provoquée par l'arrêt des subventions sur les importations de carburant, plusieurs gouverneurs locaux ont réduit la semaine de travail des fonctionnaires et certaines compagnies privées encouragent également leurs salariés à faire du télétravail.
L'une des conséquences les plus visibles de l'augmentation du prix de l'essence au Nigeria, ce sont les routes plus dégagées que d'habitude.
Pour mitiger l'impact de l'envolée des prix, des mesures commencent à être prises. Le gouvernement fédéral a, par exemple, annoncé que deux trains supplémentaires seraient mis en place sur la ligne Abuja - Kaduna.
Par ailleurs, deux États fédérés du centre du pays, Edo et Kwara, ont réduit la semaine de travail des fonctionnaires à trois jours - et encouragent le télétravail.
La situation est plus confuse dans le secteur privé, où les compagnies se montrent plus ou moins flexibles sur la question du travail à distance.
Très impactés, les chauffeurs de VTC - Uber ou Bolt - disent quant à eux avoir « du mal à survivre » et réclament une augmentation de leurs salaires en même temps qu'une diminution de la commission prélevée sur leurs courses.
Le retrait des subventions sur l'essence a également ouvert le débat sur la mise en place d'un salaire minimum au Nigeria.
Le gouverneur de l'État d'Edo a d'ores et déjà acté une augmentation du salaire minimum des fonctionnaires dans sa région, de 30 000 à 40 000 nairas - soit à peine 80 euros mensuels.