La 8ième conférence Afrique de la coalition "Publiez ce que vous payez " s'est tenue hier à Saly-Portudal avec au menu des questions centrales comme la transition énergétique, l'exploitation des ressources par rapport à la protection de l'environnement, en présence de Madame le ministre d'Etat Eva Marie Coll Seck, présidente de l'Initiative pour la transparence dans les industries extractives.
Le docteur Papa Fara Diallo, président de la coalition au Sénégal a informé de la présence de 250 participants venus de tous les coins d'Afrique francophones et anglophones. A l'en croire, la transition énergétique juste et équitable est à côté des questions clés au menu des discussions de cette rencontre continentale. La tension énergétique et les affaires de gouvernance de la coalition africaine sont aussi à l'ordre du jour.
L'identification de la position de la société civile africaine sur la transition énergétique est l'une des principales attentes de la rencontre. Selon lui, l'Afrique est le continent le moins polluant avec moins de 30% du taux de pollution. Son avis est que "ceux qui polluent le plus doivent payer le plus" en termes de mitigation des changements climatiques. Selon lui, le mix énergétique au Sénégal est de 30% et les attentes sont à 50% en 2030. Le souhait est de voir les ressources énergétiques financer la transition énergétique.
Le docteur Diallo a rappelé le processus de la création de la coalition "Publiez ce que vous payez" qui est une structure mondiale de la société civile regroupant 54 pays. Elle est partie d'un slogan, d'une campagne mondiale de la société civile lancée à Durban en Afrique du Sud en 2002 pour demander aux compagnies pétrolières, minières et gazières pour publier ce qu'elles payent aux Etats dans le but d'en faire profiter les populations qui sont les propriétaires de ces ressources et de ces revenus.
Le slogan a fini par devenir une organisation non gouvernementale portant le même nom, versée dans la défense des intérêts économiques, sociaux et environnementaux des populations subissant les conséquences des activités des industries extractives. Elle a pour champ de bataille la promotion de la transparence et de la bonne gouvernance et de la redevabilité dans la gestion des industries extractives, à la base de la création de l'Initiative de la transparence dans les industries extractives (Itie).
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