Sénégal: La marche prévue ce samedi par le F24 a été annulée

Au Sénégal, la marche annoncée à Dakar ce samedi par « la plate-forme des forces vives F24 » n'aura pas lieu. Explications.

La marche avait été interdite, comme le rassemblement prévu vendredi. Après la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko la semaine dernière qui a provoqué des violences meurtrières, la préfecture a avancé - entre autres - des « menaces réelles de troubles à l'ordre public » et des « risques de saccages ». Des « alibis fallacieux » selon le F24.

Mais Mamadou Mbodj, coordonnateur de la plate-forme, a annoncé ce vendredi soir l'annulation de la marche « dans l'intérêt des populations ». « Nous avons beaucoup discuté, explique t-il au micro de notre correspondante, Charlotte Idrac. En tenant compte des intérêts et des préoccupations de ces populations, il était nécessaire de surseoir à la marche pour permettre à ces populations de vaquer à leurs occupations, surtout en ce moment où la tabaski frappe à la porte.

Il a été également question de tenir compte des demandes exprimées par la délégation du patronat, laquelle délégation est venue nous rencontrer et nous demander de tenir compte des dérapages, en tout cas des dommages qui sont causés par les manifestations précédentes et qui ont beaucoup ralenti l'activité économique. Et donc, pour ne pas porter davantage préjudice à ces entrepreneurs, à ces artisans, à ces citoyens, nous avons également décidé qu'on pouvait annuler la marche de demain. Nous sommes déterminés à ce que la troisième candidature de monsieur Macky Sall soit oubliée et que tous les candidats éligibles dans notre plate-forme puissent aller aux élections, et nous réclamons la libération immédiate de tous les détenus politiques. »

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Les programmes du groupe de presse privé WalFadjri suspendus

Par ailleurs, les programmes du groupe de presse privé WalFadjri ont été suspendus par les autorités pour un mois, du 1er juin au 1er juillet. Le gouvernement lui reproche la diffusion « d'images de violences exposant des adolescents », accompagnées de « propos subversifs, haineux et dangereux ». Le groupe dénonce un « acharnement ». Le personnel a dû être mis au chômage technique.

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