La pépite qui soigne des âmes meurtries par sa musique, sera en spectacle ce soir au Goethe Institute de Yaoundé.
Les projecteurs sont braqués sur Pchords. C'est désormais un nom à retenir. De son vrai nom Favour Afaah Nyu Ndoh, Pchords revient au Goethe Institute, ce vendredi soir pour un spectacle intitulé « Apollo ». C'est dans ce sanctuaire de promotion de la culture qu'il a été déniché dans le cadre de la plateforme Goethe-Decouverte dans la catégorie musique Le public se délectera des chansons telles que Salem la joie, Apollo, Martyr's Love, Ma Helen entre autres. Le genre musical est baptisé « afro spiritualité ».
Pour le Goethe, Pchords est convaincu des vertus thérapeutiques des sonorités musicales contre certaines pathologies psychiques. Actuellement, une grande partie de la population mondiale éprouve de la méfiance dans les rapports sociaux et souffre de troubles mentaux qui se traduisent par l'anxiété, la dépression, le vide émotionnel ou le manque d'amour de soi. Ces troubles ont pour conséquences le manque de sociabilité, de créativité ou une diminution des activités quotidiennes, ce qui génère une perturbation spirituelle. Pchords pense guérir ces maux en connectant son auditoire au dieu de la musique.
Le show Apollo est en lui une curiosité. L'artiste est allé chercher dans les terminologies pour dire à son public qu'il s'agit en fait du dieu grec de la musique. Plus loin, Apollo symbolise un « havre de paix ». Dans sa compréhension artistique, il s'agit d'une performance musicale sonore qu'accompagne une danse contemporaine.
D'après le Goethe Institute, c'est une expérience spirituelle et thérapeutique au cours de laquelle, Pchords veut offrir à l'auditeur une opportunité d'être dans son propre monde et de laisser son coeur s'exprimer. Apollo est aussi un rappel que Pchords entretient une vie spirituelle et que, « Bien chanter c'est prier deux fois ». Pchords est à la base de la conception, de l'interprétation et du son. La chorégraphie est assurée par Bertrand Moada Yakana. L'on retrouve Taphis à la production.
Le Goethe qui connait mieux l'artiste, le présente tel un pianiste et un producteur de musique qui explore le hip-hop, la poésie sonore, la direction musicale live ou la composition cinématographique. Il vit et travaille à Buea au Sud-ouest Cameroun. Après l'obtient de son « Ordinary Levels Certificate » en 2016, il passe une année académique loin des amphis à cause de la crise anglophone. Il en profitera pour suivre pendant trois mois une formation de maintenance informatique. Il découvre alors le studio Digital Audio Workstation-FL où l'un de ses tuteurs le met souvent au défi de jouer de la musique avec un clavier d'ordinateur.