Le Conseil pour la protection et la promotion de la femme et l'enfant (CPPFE), a demandé, jeudi 8 juin, à l'ICCN de libérer sans condition les femmes déplacées arrêtées lundi 5 juin par des écogardes dans la périphérie de Kanyabayonga (Nord-Kivu).
Dans un communiqué officiel rendu public jeudi, le CPPFE accuse les écogardes du parc national des Virunga de violation des droits humains. Mais l'ICCN dit être dans son rôle de protéger le parc.
Dix-sept femmes au total ont été arrêtées par des écogardes en patrouilles à Bushikwa, dans la périphérie de Kanyabayonga.
Selon la société civile locale, il leur est reproché d'accéder à une zone en conflit entre l'ICCN et la communauté riveraine du parc.
Parmi ces femmes, il y avait des déplacées de guerre venues notamment du territoire de Rutshuru où elles ont fui les exactions du M23.
Elles accompagnaient les membres de leurs familles d'accueil aux champs, à la recherche de produits agricoles.
Ces femmes ont toutes été conduites au poste de patrouille des écogardes à Kanyabayonga, puis à la base de l'ICCN à Rwindi.
Onze d'entre elles étaient enceintes ou allaitantes. Elles ont été libérées, mais un enfant de 5 ans, séparé de sa mère, restait introuvable jusqu'à la publication du communiqué du CPPFE.
Les six femmes restantes ont été transférées à la prison centrale de Kangbayi à Beni, ajoute la même source.
Cette ONG de défense des droits de l'homme et de l'enfant condamne ces actes et exige la libération immédiate de ces femmes.
Elle demande par ailleurs à L'ICCN de tout mettre en oeuvre pour ramener vivant l'enfant perdu.