Dix députés provinciaux des territoires de Djugu et Irumu (Ituri) ont recommandé, vendredi 9 juin, « le suivi régulier et sans faille » de la feuille de route pour l'application des engagements pris par les leaders des groupes armés dans le cadre du protocole de paix signé la semaine dernière à Aru.
Ces élus de la province de l'Ituri se sont exprimés lors d'un café politique organisé par la MONUSCO à Bunia.
Le but de la rencontre était d'échanger avec ces élus, recueillir leurs avis par rapport à ce protocole de cessation des hostilités.
Les élus de ces deux territoires ont passé au peigne fin, point par point, les dix actes d'engagement des groupes armés inclus dans le protocole de paix signé à Aru, à 260 kilomètres de la ville de Bunia.
La plupart se sont attelés, par exemple, sur les points 6 et 8 de ce protocole qui stipulent : « Ne pas circuler avec les armes ainsi que les indices militaires, mais aussi ne pas entraver l'organisation du processus électoral ».
Julie Adabayi, élue du territoire d'Irumu, estime que l'observance de ces engagements augure de l'espoir pour une paix durable en Ituri :
« Notre première impression c'est de féliciter ce genre de cadre ou au moins les groupes armés peuvent se retrouver et parler entre eux. Et donc, un déclencheur de l'ère nouvelle pour effectivement la paix en Ituri ».
Pour son collègue Mugisa Byarufu Jacques, élu du territoire de Djugu, le gouvernement doit lancer les opérations militaires de grande envergure pour contraindre tous les groupes armés à déposer les armes et à adhérer au programme de DDRCS, avant d'envisager un quelconque dialogue.
Ces députés recommandent aussi à la MONUSCO d'accompagner les efforts du gouvernement pour la restauration de la paix en Ituri et le retour des déplacés dans leurs milieux d'origine.