Dakar — La situation politique du pays continue de préoccuper les journaux qui s'intéressent principalement dans leur livraison du week-end au démarrage effectif du dialogue national et à l'interdiction jusqu'au 16 juin de toutes manifestations à Dakar.
Les discussions autour des termes de référence du dialogue politique boycotté par une partie de la classe politique ont été officiellement entamées vendredi à Dakar à la salle de conférence de la Direction générale des élections, en présence de représentants de l'opposition, de la société et de la mouvance présidentielle.
Parmi les points devant faire l'objet de discussions dans ces pourparlers, figurent la réforme du parrainage aux élections nationales, les candidatures à l'élection présidentielle, le cumul de la fonction de chef de l'Etat avec celle de chef de parti, la rationalisation des partis politiques et leur financement, etc
Vox Populi dénombre 16 points qui feront l'objet de pourparlers dans le cadre de la commission politique du dialogue national. Le journal cite entre autres "le 3e mandat, les candidatures (à l'élection présidentielle), la réforme du Code électoral, le parrainage".
Sud Quotidien évoque de son côté "les défis qui plombent les travaux de la commission politique".
"Au centre de toutes les attentions au regard de sa lourde mission consistant à proposer des pistes de solutions à la crise politique actuelle, la commission politique devra surmonter plusieurs défis liés au temps relativement court, au boycott de plusieurs partis membres de la plateforme F24 et de la coalition Yewwi Akan wi, mais aussi au choix des membres de son comité d'experts indépendants", analyse la publication.
La mesure préfectorale interdisant les manifestations politique dans le département de Dakar pour la période du 9 au 16 juin est également commentée par les quotidiens à l'image du Soleil qui parle de "Marches et manifestations interdites".
"Le préfet de Dakar, Mor Talla Tine, a rejeté toutes les demandes de manifestations reçues dans le département pour la période allant du 9 au 16 juin 2023", rapporte le journal.
Il signale que l'autorité préfectorale a justifié cette mesure par le souci de préserver l'ordre public et la paix sociale.
La publication rappelle plusieurs déclarations de manifestations avaient été déposées sur la table du préfet, citant entre autres les déclarations du mouvement Y'en a marre, du groupe Walfadjri, de la structure dénommée FRAPP, de la plateforme F24 et du mouvement And Defar Sunu Reew Falaat Macky Sall.
S'intéressant à ce sujet et à d'autres liés au contexte politique, Le Quotidien entrevoit une "décrispation", en signalant que la plateforme F24 opposée à une éventuelle candidature de Macky Sall à la prochaine présidentielle, s'est pliée à la décision du préfet.
"Le F24, qui avait voulu piétiner l'interdiction de rassemblement de l'autorité, est revenu à de meilleurs sentiments en suspendant son rassemblement. Par la même occasion, Dakar va renouer avec le calme", souligne le journal du groupe Avenir communication.