Congo-Brazzaville: Echange sénateurs et élus locaux - L'immigration clandestine au Congo s'invite au débat

Le collectif des sénateurs élus à Brazzaville a effectué, le 9 juin, sa descente parlementaire pour faire le point de la dernière session parlementaire aux élus locaux. Dans les débats qui ont suivi, les conseillers municipaux sont revenus sur leur statut particulier, avant de se plaindre de l'immigration clandestine qui s'amplifie au Congo.

Sous la conduite de son président, Pierre Ngolo, le collectif des sénateurs élus à Brazzaville a fait le point aux distingués conseillers des affaires adoptées au Sénat lors de la session qui s'est achevée, conformément à la loi. Il leur a fait savoir que plusieurs lois à caractère socio-économique ont été approuvées par la chambre haute du Parlement à la faveur de ladite session.

Dans les échanges interactifs qui ont suivi, les conseillers municipaux ont posé au collectif des sénateurs le problème de l'immigration clandestine qui prend des proportions inquiétantes à travers le territoire national. Une sorte d'invasion pour laquelle les élus locaux estiment inquiétante si jamais le gouvernement n'y prend garde.

Répondant à la question, le président du collectif, Pierre Ngolo, a reconnu que la situation est réelle et qu'il est du ressort du gouvernement de prendre des mesures qui s'imposent pour mettre un terme à l'entrée massive et illégale au Congo.

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« Nous sommes conscients de ce que nos frontières sont perméables. Il est du ressort de l'Etat de contrôler les entrées sur tout son territoire. Mais, il faut relever que dans le lot, il y a une catégorie des réfugiés qui ont fui des conflits armés dans les pays voisins. Ceux-là ne doivent pas être dérangés, conformément aux règles du droit international », a souligné Pierre Ngolo.

Il a, par ailleurs, renchéri: « Nous devons-nous remettre en cause sans se voiler la face pour affirmer que le grand banditisme, notamment le phénomène "bébés noirs" qui sévit actuellement dans la ville, n'est pas du seul ressort des étrangers illégaux ».

Les distingués conseillers sont aussi revenus sur l'attribution de leur statut particulier, une doléance que ces élus locaux caressent depuis bien des lustres et pour laquelle ils espèrent trouver gain de cause auprès du gouvernement.

Sur la question, Pierre Ngolo leur a souligné qu'elle est en examen au niveau de l'exécutif qui donnera la réponse appropriée au moment opportun.

Les débats entre le collectif des sénateurs et les conseillers se sont focalisés aussi sur la violence dans les établissements scolaires qui prend de plus en plus de proportions inquiétantes.

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