Les longues coupures de courant changent les trains trains quotidiens des habitants de Toliara. Avec pas moins de six heures de coupures par jour et huit heures par nuit.
Les coupures ne suivent plus le plan des délestages. Les activités quotidiennes sont impactées. La gargote Violette d'Ankalisoafilira par exemple ne vend plus d'yaourts faits maison pourtant très prisés par les passants sur ce grand axe. «Nous ne fabriquons plus d'yaourts en raison des délestages. Le lait est très périssable. Pour ne pas entrer en perte, nous ne préférons plus en produire.
Ainsi que les autres aliments nécessitant de la fraîcheur d'ailleurs» explique une responsable. Les gâteaux, les jus naturels ou gazeux ainsi que d'autres ingrédients périssables ne sont plus cuisinés. Ce qui réduit les bénéfices de l'établissement de presque la moitié. Le scénario se présente un peu partout chez les commerçants d'aliments, pâtisseries, glaces, jus naturels, charcuterie, viande, produits laitiers.
Commandes
Les produits ne sont plus sûrs et très difficiles à vendre pour nombreux d'entre eux. Les consommateurs redoutent automatiquement les produits nécessitant de la congélation. «La dernière fois que la fourniture d'électricité a été stable, c'était le jour de la fête des mères. Les pâtisseries ont fait l'objet d'un assaut général et le courant n'a pas été coupé.
Afin de suivre et de respecter les commandes, la Jirama nous a aidés. Mais le lendemain et même la nuit même, c'est la catastrophe. Impossible d'assurer les demandes avec les longues coupures de courant» se désole un pâtissier. La température à Toliara oscille entre 26 et 32 degrés actuellement. Les produits frais restent recherchés. La Jirama Toliara explique qu'en raison d'insuffisance de production auprès des centrales, la compagnie est obligée de procéder à des délestages tournants. Seulement, les délestages ne suivent plus les annonces. Bureaux, écoles, grandes surfaces, magasins, coiffures, centres de soudures, cybercafé, hôpitaux, centres de santé en pâtissent.