l'afflux de réfugiés soudanais préoccupe le gouvernement et les acteurs humanitaires malgré que certains partenaires ont annoncé de nouveaux financements. Ils sont près de 150 000 à avoir fui le conflit au Soudan pour se réfugier au Tchad voisin. Les autorités locales ont recommandé au cours d'une rencontre de travail en début de semaine, la relocalisation en urgence et la protection des réfugiés regroupés dans plusieurs camps dans trois provinces à la frontière avec le Soudan.
Pour les gouverneurs des provinces de Ouaddaï, Wadi Fira et Sila, la relocalisation rapide des réfugiés, le soutien aux communautés hôtes et le renforcement des structures sanitaires de base et éducatif sont des besoins urgents. Dans la province du Sila par exemple, les réfugiés sont installés sur les terrains abritant les champs des autochtones. Ce qui empêche ces derniers d'entamer la saison agricole, alors que le mois de juin est celui des semailles, renseignent des sources locales.
Mais Limane Mahamat, ministre de l'Administration du territoire qui se trouve sur le terrain en ce moment se veut rassurant. « Le HCR, ainsi que les autres agences, sont en train d'évaluer la viabilisation de nouveaux sites, concomitamment à la relocalisation vers les camps existants et la conduite des actions de mobilisations de ressources auprès des donateurs par rapport aux besoins évalués. »
Le gouvernement et le système des Nations unies au Tchad estiment que la situation de façon générale dans l'Est du pays devient de plus en plus préoccupante. En un mois et demi des conflits du Soudan, près de 150 000 réfugiés sont arrivés dans le pays, parmi lesquels 14 000 ont besoin d'être relocalisées en urgence. Pour cela, il faut achever rapidement la construction de 45 000 nouveaux abris,12 000 latrines et douches et 15 points d'eau supplémentaires sur les sites identifiés.