Afrique Centrale: L'Angola exempte de visas les passeports diplomatiques congolais

Cabinda (Angola) — L'Etat angolais a approuvé l'accord sur l'exemption de visas dans les passeports diplomatiques et de service signé entre l'Angola et le Congo, dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale.

Le fait a été révélé samedi, dans la ville de Cabinda, par le ministre angolais des Relations Extérieures, Teté António, lors de l'ouverture de la Réunion ministérielle bilatérale sur la défense et la sécurité et la gestion des frontières entre les deux pays.

Le gouvernant angolais a dit que la réunion de Cabinda a eu lieu au moment où l'Angola se prépare à accueillir, en août de cette année, le quarantième sommet des Chefs d'État et de Gouvernement de la Communauté de développement de l'Afrique australe (SADC), où seront abordés des questions liées à la situation politique, militaire, économique, sociale et sécuritaire dans la sous-région.

Teté António a rappelé que les relations diplomatiques et politiques entre l'Angola et le Congo ont été officiellement établies en 1976, et aujourd'hui il y a un grand enthousiasme, intérêt et disponibilité des deux pays à travailler sur le renforcement et l'élargissement de la coopération dans différents domaines d'intérêt commun.

%

Le ministre a également mentionné que le 24 septembre 1976, le traité historique d'amitié et de coopération a été signé par les deux présidents fondateurs, Agostinho Neto et Marien Nguabi.

Depuis cette date, a-t-il souligné, un ensemble d'instruments importants ont été signés qui établissent une base juridique solide et indispensable pour la coopération entre les deux pays.

"Il existe des liens historiques forts entre l'Angola et le Congo, du point de vue culturel et ethnico-linguistique, ainsi qu'une pleine identité de points de vue qui remontent à l'aube de la Lutte de libération nationale", a-t-il indiqué.

Teté António a également évoqué les relations de bon voisinage entre les deux peuples et gouvernements, combinées au fait qu'ils partagent une vaste frontière commune de plus de 200 kilomètres, ce qui impose aux deux pays la nécessité de continuer à coopérer dans les domaines les plus variés, en vue de la protection des intérêts communs.

Dans ce contexte, a-t-il poursuivi, lors de la huitième session de la Commission bilatérale Congo/Angola, tenue dans la ville de Brazzaville, en avril de cette année, que la partie angolaise a remis aux Congolais, pour examen, un projet d'accord, pour la constitution de la Commission Permanente Mixte de Défense et de Sécurité entre les deux pays.

Cette commission constitue un forum privilégié pour aborder les points d'intérêt mutuel dans le domaine de la défense et de la sécurité de l'État et de la sécurité publique. "Ainsi, il est en tout point bénéfique que les parties fassent les efforts nécessaires pour négocier et conclure ledit accord", a-t-il souligné.

Il a fait savoir qu'il s'agit d'un domaine sensible qui appelle à une coopération large et efficace entre les deux pays, car de nombreuses questions en suspens d'intérêt commun, de défense et de sécurité doivent être résolues et pourraient trouver une délibération rapide dans le cadre de la commission mixte.

En ce qui concerne la Rencontre bilatérale, Teté António a exprimé la volonté politique des deux gouvernements de concrétiser les engagements assumés, en vue de consolider et de tirer parti des excellentes relations, en particulier dans ce domaine important pour les deux pays.

« A cette occasion, nous essaierons d'identifier des modèles d'intensification de la coopération entre les deux pays, en vue de prévenir, préserver, contrôler et défendre la sécurité de la frontière commune, d'unir nos efforts dans la lutte contre l'immigration clandestine, la régulation du flux migratoire, la lutte contre le trafic de drogue et d'êtres humains, la lutte contre le terrorisme et les crimes environnementaux qui affectent les communautés », a-t-il ajouté.

Il a averti les organes de défense et de sécurité des deux pays que, malgré les mesures opérationnelles prises dans le domaine de la prévention des délits transfrontaliers, la sécurité le long de la frontière commune exige quelques précautions.

Il a affirmé que, ces derniers temps, il y a eu une réduction de la criminalité le long de la frontière commune, résultant des mesures que les organes opérationnels développent et, dans ce contexte, il est urgent d'améliorer la définition d'une frontière de référence, l'ajustement des fréquences des réunions des organes de défense et de sécurité et des opérations conjointes de lutte contre l'immigration clandestine.

AllAfrica publie environ 600 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.