Le conseil national des sages de Benno Bokk Yaakaar (BBY) a lancé un appel à l'apaisement et a souligné la nécessité d"'une large concertation" au Sénégal, pour que soient réunies les conditions d"'une participation inclusive à une élection [présidentielle] libre et transparente" en 2024.
"Le conseil des sages appelle toutes les forces vives [...] à oeuvrer pour le retour au calme. Il les exhorte à privilégier le dialogue sans exclusive en prévision notamment de la prochaine élection présidentielle", déclare cette instance de la coalition de la majorité présidentielle.
Dans un communiqué parvenu samedi à l'APS, le conseil des sages de BBY "insiste sur la nécessité d'avoir une concertation large, afin de réunir les conditions [...] d'une participation inclusive à une élection libre et transparente", l'année prochaine.
Le scrutin présidentiel de 2024 doit "conforter la tradition démocratique [...] sénégalaise reconnue à travers le monde", ajoutent les sages de la coalition de partis au pouvoir.
Le secrétariat national du conseil des sages de Benno Bokk Yaakaar "déplore" par ailleurs "les violentes manifestations qui ont eu pour cadre la capitale, Dakar, et d'autres villes du pays".
Cette instance de BBY "note avec émoi le bilan des morts, essentiellement des jeunes", lors des violences survenues au Sénégal entre jeudi 1er et samedi 3 juin.
Il présente ses "condoléances attristées" aux familles des victimes et à la nation sénégalaise.
Le conseil national des sages de la majorité présidentielle "regrette toutes les violences [...] exercées sur des personnes, les destructions et incendies de biens publics et privés".
"Il s'est particulièrement ému des actes de dégradation du patrimoine de la prestigieuse université Cheikh-Anta-Diop de Dakar, une institution d'enseignement supérieur si chère au Sénégal et à l'Afrique", poursuit le communiqué.
La structure membre de BBY et dirigée par l'ancien ministre Yéro Deh "félicite et encourage les forces de défense et de sécurité pour leur abnégation et leur dévouement dans la protection des institutions de la République, des personnes et des biens".
Selon le ministère de l'Intérieur, 16 personnes ont trouvé la mort dans les violences consécutives à la condamnation de l'opposant Ousmane Sonko à deux ans de prison ferme pour "corruption de la jeunesse", jeudi 1er juin.
Plusieurs blessés et d'importants dégâts matériels ont été signalés.
Selon ses avocats, la peine requise est susceptible d'empêcher M. Sonko, maire de Ziguinchor (sud), de se présenter à l'élection présidentielle de 2024 pour laquelle il s'est déclaré candidat. APS